Excédés par l’augmentation des prix et le chômage, le mouvement révolutionnaire des travailleurs et du peuple Soudanais a mis fin au pouvoir du dictateur Omar el-Bechir. Néanmoins couper une tête ne tue pas l’hydre et les manifestations continuent.
Le lundi 3 juin, le sit-in qui se déroulait devant le ministère de la Défense depuis 5 mois dans la capitale a subitement pris fin lorsque les « Forces de Sécurité » ont tiré sur les manifestants qui réclamaient la fin du pouvoir militaire et des élections démocratiques !
On compte plus de 50 morts et 200 blessés, sans compter les disparus, le tout en quelques heures. Bizarrement ça fait moins de tapage dans nos médias occidentaux que la répression – moins sanglante – dans un pays dit « socialiste » comme le Venezuela.
Au Soudan comme ailleurs : dès que la classe dirigeante se sent en danger, elle n’hésite pas à utiliser la police et/ ou l’armée pour massacrer sans retenue un peuple en lutte.
Les manifestants, les ouvriers, les jeunes, n’étaient pas armés. Mais lorsque qu’on veut défier le pouvoir d’un État au service des capitalistes et des impérialistes, les travailleurs doivent se protéger. Il faut à minima organiser des services d’ordre, au mieux des détachements armés pour faire face à la répression, sous contrôle démocratique des travailleurs. Les manifestations peuvent être bien plus pacifiques quand les travailleurs sont prêts à se défendre face aux provocation et exactions des militaires et des policiers. Les syndicats et les organisations ouvrières doivent urgemment faire campagne pour cela. Les 9, 10 et 11 juin ont vu un mouvement massif de désobéissance civile et de grève partout au Soudan, la révolution continue et doit s’amplifier !
Par PE Martin