Vote pour le Pen en outre-mer : un sérieux avertissement

L’un des éléments-clés de la dernière élection présidentielle est l’arrivée en tête du 2nd tour de Marine Le Pen dans les territoires ultra marins, sauf dans le Pacifique. Cela semble incroyable, quand on pense que les Le Pen n’ont jamais réussi à tenir un meeting en Guadeloupe par exemple.

Ce résultat peut s’expliquer d’abord par l’extrême détestation de Macron dans ces territoires qui ont particulièrement souffert du quinquennat du président des riches et de la répression violente lors des différentes luttes de masse qui ont eu lieu (Guyane, Martinique…). C’est aussi pour cela que l’abstention a été très forte, 51,9 % en moyenne.

Vie chère, répression, abandon de l’État ont nourri une colère profonde qui s’est traduite en « tout sauf Macron ». Il faudra s’en souvenir dans la période à venir. Au premier tour, c’est Jean-Luc Mélenchon qui arrivait premier, montrant le potentiel pour un programme de lutte anticapitaliste. Mais il n’existe pas aux Antilles ou à la Réunion de parti politique de masse qui pourrait ainsi capter l’immense colère sociale qui existe et la transformer en une lutte de masse qui challengerait ainsi le pouvoir d’État et la domination des capitalistes (et anciens colons pour la plupart) qui maintiennent tous deux les départements d’Outre-Mer dans un sous-développement.

Rassembler ainsi les travailleurs-ses, les jeunes, tant aux Antilles-Guyane, qu’à la Réunion ou dans le Pacifique, est une tâche cruciale… et urgente !

Article paru dans l’Egalité n°210