Vague d’adhésion aux syndicats

Depuis des années les organisations syndicales connaissent une érosion importante de leurs effectifs : par exemple, moins 200 000 syndiqué·e·s en 10 ans à la CGT, pour l’emmener aux alentours de 600 000 adhérent·e·s. Environs 250 000 syndiqué·e·s en moins à la CFDT entre 2012 et 2021, avec actuellement de la même manière qu’à la CGT, environ 600 000 adhérent·e·s.

Mais depuis le début de l’année et le commencement de la lutte contre la contre-réforme des retraites, les organisations syndicales connaissent une vague d’adhésions : plus de 13 000 à la CGT, plus de 10 000 à la CFDT, plus de 5 000 à FO…

Si cela ne compense pas pour l’instant des années de baisse, il n’en demeure pas moins que l’on peut en tirer un enseignement : lorsque les organisations sont combatives, les travailleurs et les travailleuses les rejoignent alors qu’ils et elles les désertent quand elles ne répondent pas aux enjeux des nécessités de la lutte des classes.

Les nouvelles couches d’adhérents qui entrent dans le mouvement syndical sur la base de la combativité devront prendre toute leur place et pousser pour que les syndicats, dans les entreprises et établissements publics ou au niveau interprofessionnel, soient de véritables instruments de lutte et de victoire pour la classe ouvrière.

Article paru en version courte dans l’Egalité n°215

Avant la mobilisation contre la réforme de l’âge des retraites, le 28 mars, une assemblée générale est organisée gare de Lyon. Une marche symbolique, en soutien à Sébastien, salarié de la SNCF mutilé lors de la manifestation du 23 mars, jusqu’à son atelier. (Photo : Pierrick Villette)