Ce fut un été actif pour les travailleurs algériens avec une remontée des luttes. Les travailleurs de la filiale Numilog de Cevital, détenue par Issad Rebrab (6ème fortune africaine) ont commencé leur grève le 6 juillet, suite au licenciement abusif de trois syndicalistes pour avoir créé une section syndicale. C’est 196 salariés qui ont été virés par leur direction pour avoir participé à la grève. Néanmoins, le 26 août, la justice a tranché en faveur des travailleurs, soit l’installation de la section syndicale et annulation de toutes les sanctions.
Le 20 juillet, des travailleurs du port de Bejaia ont également fait grève afin d’exiger la démission du PDG de l’entreprise, Kasmi Halim et une commission d’enquête sur sa mauvaise gestion de l’entreprise, allant de primes promises mais non versées, au mépris des représentants syndicaux de l’UGTA. Le 4 août, des travailleurs de la Brasserie de bière de Bejaia (BSA) ont commencé une grève et lancent un appel à la syndicalisation dans le secteur privé, la solidarité et l’unité d’action.
Pour un front uni de lutte contre la politique de Tebboune !
Les travailleurs algériens en ont marre de se faire surexploiter par de vieux patrons fortunés couverts par la politique répressive de Tebboune. Ils manifestent pour exiger la création de syndicats de lutte qui leur permettront de défendre leurs droits, mais aussi de prendre des décisions démocratiques quant à leur intérêt dans leur lieu de travail.
Assez des directions syndicales au service de Tebboune, comme le fait Salim Labatcha, actuel secrétaire général de l’UGTA ! Les ouvriers syndiqués doivent reprendre la direction de leur syndicat. Mais pour mener à bien la lutte, un parti doté d’un programme révolutionnaire clair doit être construit et dirigé par la classe ouvrière. Nous demandons donc à vous travailleurs.ses, jeunes et femmes de nous aider à construire un tel parti en Algérie avec l’aide du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) et d’El Yassar El Thawri/ اليسارالثو / Thamuɣli Thazelmaḍt.
Toutes et tous ensemble, unissons la révolte contre Tebboune. Pour une Algérie libre, démocratique et égalitaire : une Algérie socialiste !
Par Mina Boukhaoua