L’impact des tremblements de terre de magnitude 7,7 et 7,6 qui ont lieu le 6 février dernier à Kahramanmaraş (Turquie) se poursuit dans tout le pays mais également en Syrie. On dénombre actuellement plus de 45 000 morts en Turquie, plus de 11 000 bâtiments effondrés, 200 000 personnes déplacées, et plus de 150 000 sont encore sous les décombres.
Politique criminelle des capitalistes et répression
Le nombre très important de morts s’explique par la corruption et le capitalisme. Depuis 22 ans, Erdogan met en place et applique des lois nommées « amnistie de zonage » visant à enregistrer et à légaliser les constructions illégales sur les zones à risque. En contrepartie, le gouvernement s’est laissé corrompre par les promoteurs immobiliers parmi lesquels plusieurs élus rattachés à l’AKP, le parti d’Erdogan.
Totalement dépassé par la situation, le gouvernement a très rapidement limité l’accès aux réseaux sociaux comme Twitter et a installé une police pour réprimer la population. De nombreuses personnes ont été arrêtées suite à leur propos concernant la politique d’Erdogan.
En Syrie, l’embargo de Biden a limité les aides, et la situation est aussi catastrophique. Déjà décimée par la guerre civile, la Syrie fait face à une misère entretenue par les politiques criminelles des capitalistes.
Solidarité internationale des travailleurs
Dès le début, ce sont les travailleurs organisés qui ont été sur place afin d’aider les populations victimes du séisme : des syndicats, des organisations de gauche, des groupes communautaires et des milliers de bénévoles tentent de sauver les personnes piégées dans les décombres et de fournir des produits de première nécessité aux survivants.
Ces initiatives peuvent servir de tremplin à la formation d’équipes de quartier démocratiques et multiculturelles, composées de travailleurs et des populations locales pour une meilleure coordination des opérations de sauvetage et la fourniture de produits de première nécessité dans l’immédiat.
La situation est explosive en Turquie : en plus de l’inflation galopante et du séisme, les prochaines élections présidentielles auront lieu en mai. Il est urgent que le mouvement ouvrier en Turquie entame les discussions sur la formation d’un nouveau parti de masse des travailleurs, avec un programme socialiste, pour dégager Ergogan et sa politique en luttant pour des emploi, des logements et un bon niveau de vie pour toute la population.
Article paru dans l’Egalité n°215