Lundi dernier, 21 novembre, le président-dictateur turc Erdogan a menacé de lancer une offensive terrestre dans le nord syrien, zone tenue par les Kurdes de Syrie (YPG).
Depuis une semaine, l’armée turque bombarde le Rojava (Kurdistan syrien) et le Kurdistan irakien (Başur). Cette attaque militaire fait suite à l’attentat terroriste du 13 novembre perpétré au cœur d’Istanbul (Istiklal) qui a tué 6 civils. Dès ses premières conclusions, le ministre de l’Intérieur Suleyman SOYLU avait tenu responsable le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan). Encore un prétexte pour justifier la répression acharnée contre les Kurdes, et en particulier le parti Démocratique des peuples (HDP), qui représente potentiellement une puissante opposition politique au régime. Pourtant, jusqu’à présent, aucune entité n’a revendiqué l’attentat.
Dans le même temps, les Kurdes sont également réprimés par le régime iranien. Depuis l’assassinat de Mahsa Amini, les manifestants kurdes sont lourdement réprimés, cette répression s’étend jusqu’aux Kurdes irakiens qui sont accusés de « semer le trouble » car ils sont massivement impliqués dans la révolte sociale et démocratique qui secoue le pays depuis septembre.
Le bombardement des forces et civils kurdes par l’armée turque, qui a déjà fait des dizaines de morts, survient 7 mois avant l’élection présidentielle, ce qui laisse penser que Erdogan planifie une victoire militaire pour obtenir un succès électoral. Il ne s’agit pas de son premier coup, puisque l’avenue avait déjà été visée par des attentats avec le même mode opératoire en 2015 avant les élections législatives par Daesh.
Les forces impérialistes de l’OTAN sont tous complices de cette offensive menée contre le peuple kurde. Depuis la guerre en Ukraine, l’Occident ne veut pas se mettre à dos la Turquie qui a permis le déblocage du blé par la signature d’un accord entre la Russie et l’Ukraine. La Turquie a également joué un rôle décisif pour l’intégration de la Suède et de la Finlande, en échange de l’extradition des réfugiés politique kurdes du PKK.
Nous nous opposons autant à la guerre d’Erdogan qu’aux manœuvres et magouilles des impérialistes, tant des USA, de l’UE que de l’OTAN en général.
Il faut que les luttes en Turquie s’unissent, que ce soient les luttes des travailleurs, l’opposition à la guerre ou celles en défense des minorités, kurdes ou autres. Seule une lutte de masse unie de tou-tes les opprimé-es par la dictature d’Erdogan, en premier lieu par la puissante classe ouvrière turque, au-delà de ses différences de nationalité, sexe, religion, etc. pourra mettre un terme à cette politique meurtrière qui ne sert que les intérêts des capitalistes.
Pour cela nous sommes aux côtés du peuple kurde dans la manifestation organisé par le CDKF le samedi 26 novembre à 14h Place de la République (Paris) et invitons l’ensemble de nos camarades et sympathisants à se tenir auprès des camarades kurdes le 26/11 !