Avec ses 89 députés à l’Assemblée Nationale, le Rassemblement National a désormais un groupe parlementaire, ce qui lui garantit une certaine influence. Pendant que se multiplient les grèves et mouvements sociaux pour demander l’augmentation des salaires à la hauteur de l’inflation, ce parti reste complètement absent des luttes. Plusieurs députés du RN ont au contraire exprimé leur opposition aux grévistes et aux syndicats, tels que Laure Lavelette et Jean-Philippe Tanguy. L’extrême droite a historiquement toujours été opposée aux syndicats et aux droits des travailleurs, malgré l’image sociale que le RN voudrait se donner.
Parallèlement, ce parti est bien présent à l’Assemblée et vote des lois en faveur des ultra-riches. En effet, le RN a voté le 17 octobre dernier contre le rétablissement de l’ISF et contre la taxation des émissions de CO2 des yachts et jets privés. Il veut également réduire de 50 % l’impôt sur les propriétés, et exclure de cet impôt les propriétés principales et les investissements dans les petites et moyennes entreprises.
LREM n’est cependant pas un barrage au RN. En effet, depuis les élections législatives, il y a eu 90 votes en commun entre ces deux partis. Parmi eux, on retrouve ceux cités plus tôt concernant l’ISF et la taxation des émissions de CO2 des yachts et jets privés, mais aussi le vote contre l’augmentation du SMIC. Dans leur lutte, les travailleurs ne peuvent compter sur le soutien ni du RN, ni de LREM.
Par Jophiel Barcelo, article paru dans l’Egalité n°213
