Le Parti Démocratique des Peuples (HDP), principal parti d’opposition au régime d’Erdoğan subit les répressions les plus violentes par le pouvoir depuis 2015. Le 17 juin dernier, le local du HDP d’Izmir a été attaqué par un assaillant pro-djihadiste (et mercenaire pro-Erdoğan) qui a assassiné Deniz Poyraz, une jeune militante du HDP. Encore une fois, le gouvernement s’est servi de ce meurtre pour criminaliser le HDP et les Kurdes !
La Gauche Révolutionnaire salue la mémoire de la camarade Deniz Poyraz, assassinée lâchement.
Dans le même temps, l’AKP, allié avec le MHP (parti d’extrême droite nationaliste turc), tente par tous les moyens de « fermer » le parti HDP !
Ce ne sont pas que les voix des Kurdes que le régime d’Erdoğan essaye de faire taire. Des millions d’étudiant-e-s, de travailleur-se-s sont également menacés par sa politique. Celle-ci est menée pour dissimuler la grave crise économique et sociale que subit la Turquie depuis 10 ans. En effet, les conditions de travail et de vie se dégradent de jour en jour pour la grande majorité de la population : travailleurs, artisans, petits commerçants… Le « miracle » économique promis par Erdoğan ne profite qu’aux grands capitalistes turcs et étrangers.
Pauvreté à l’intérieur et guerre à l’extérieur
Dans le même temps, la Turquie, dans un élan impérialiste attaque le Kurdistan et notamment le Nord de l’Irak, mais également le Nord de la Syrie notamment le camp de Makhmur et également Sinjar, comme elle avait attaqué le Rojava en 2019. Ces régions mêmes où Daesh a été chassé par les forces démocratiques syriennes organisées autour des milices YPG et YPJ. Ce sont bien ces forces-là qu’Erdoğan veut détruire, dans le plus grand silence des puissances capitalistes comme la France ou les États-Unis.
Toutes ces puissances capitalistes passent leur temps à essayer de dépouiller ce qu’il reste du Moyen-Orient sur le dos des peuples dans le seul but du commerce d’armes et de pétrole.
En espérant que cet élan nationaliste le protégera, Erdoğan se trompe, la colère sociale va continuer de s’exprimer et les grèves sont nombreuses.
Il faut que les luttes en Turquie s’unissent, que ce soient les luttes des travailleurs, l’opposition à la guerre ou celles en défense des minorités comme les Kurdes ou autres. Le HDP pourrait incarner cette opposition de masse en se dotant d’un programme qui lie les revendications démocratiques, contre le racisme et le sexisme, dans une lutte commune contre le capitalisme turc.
Nous nous opposons autant à la guerre d’Erdoğan qu’aux manœuvres et magouilles des impérialistes tant des USA que de l’Union Européenne.
La Gauche révolutionnaire est pour une lutte internationale des travailleurs, de la jeunesse contre la guerre et le capitalisme, pour le socialisme en Turquie, au Moyen-Orient et dans le monde entier.
Erdoğan, Biden, Macron, tous complices à se partager le Moyen-Orient sur le dos des peuples !
Non à la guerre ! Non au massacre du peuple kurde !
