Stop à la répression des militants !

Le 1er mai 2020, dans de nombreux pays, il y avait l’interdiction de revendiquer la journée internationale des travailleurs. Pourtant, les 1er de corvée prenaient des transports en commun parfois bondés, allaient au boulot comme d’habitude, sans même que leur employeur ne leur donne la moindre protection. Le Comité pour Internationale Ouvrière, dont la Gauche Révolutionnaire (GR) est la section française, ne voulait pas laisser passer sous silence cette journée si importante dans l’histoire du mouvement ouvrier.

Nous avions décidé de faire des écriteaux revendicatifs et de les accrocher à nos fenêtres, sur nos vestes ou nos sacs à dos pour faire notre heure de sortie quotidienne. Nos camarades Rachel et Mathieu avaient fait une banderole : «  pas de dividende pour le CAC 40, leur 60 milliards pour les services publics ». Ils ont fait le tour du quartier avec, en famille avec leurs enfants. Quelques jours plus tard, ils ont reçu chacun une contravention pour sortie interdite du domicile et soi-disant non-respect de la loi d’urgence sanitaire.
Ils ont contesté leurs amendes, ne doutant pas du cadre légal de leur sortie et n’ayant pas été contrôlé. S’en est suivi un traitement différent des deux dossiers.

Mathieu a été convoqué en gendarmerie pour être entendu mais malgré son récit des faits, le procureur de police, au lieu de classer le dossier, resta cloîtré dans sa position scabreuse et décida de maintenir la contravention. Face à son refus persistant de céder et de payer, l’affaire a été portée au tribunal de police en novembre 2021 puis le 8 février 2022. L’avocat de Mathieu a rappelé qu’aucune loi n’interdisait de manifester le 1er mai 2020 et que le projet de loi à ce propos, publié par le gouvernement seulement le 11 mai 2020, avait été retoqué par le conseil constitutionnel. Ce dossier n’était donc qu’une chasse au militant car aucune infraction n’avait été commise. Mathieu obtint la relaxe directe.

Il aurait été logique que le lien soit fait avec le dossier de Rachel. Mais il n’en fut rien et voilà que, sans n’avoir jamais été entendue, elle s’est finalement retrouvée convoquée au tribunal de police à son tour, plus de deux ans après les faits reprochés ! Son audience aura lieu mardi 18 octobre, à 8h30 au tribunal de Valence.

Il ne fait aucun doute que cet acharnement judiciaire et une attaque politique visant à éprouver nos camarades, figures militantes locales d’insoumis et révolutionnaires. Face à de telles procédures qui sont malheureusement bien trop nombreuses, nous appelons à la solidarité pour la défense de nos droits. Il s’agit de s’opposer fermement à toutes les formes de répression que subissent toutes celles et ceux qui luttent contre les méfaits du capitalismes. Alors on compte sur vous !

Venez nombreux devant le tribunal de Valence (2 place Simone Veil),

Mardi 18 octobre dès 8h00

L’attaque d’un.e camarade militant.e est une attaque à notre liberté à tou.te.s, de contester et de lutter !

Rachel lors d’une prise de parole