Sans-papiers

La lutte des sans papiers continue à s’organiser avec la validation effective d’une réelle coordination nationale et la volonté d’agir de façon régionale avec la mise en réseau des collectifs. La « bonne volonté » de Sarkozy qu’il affiche dans les médias n’est pas relayée sur le terrain, l’hypocrisie continue !

Article paru dans l’Egalité n°98

Peu de moyens en terme de postes ont été affectés aux préfectures qu’il a chargé de régler au cas par cas les demandes de régularisation. Ce qui, vu le nombre important de dossiers à traiter, fixe des échéanciers jusqu’en 2004. L’administration s’engage par ailleurs à répondre le plus rapidement possible aux demandes (dans un délai d’un mois). Cela devra poser, à de nombreux collectifs, des questions comme « Que ferons-nous des premières réponses négatives et comment organiser la lutte suite à ces rejets ? ». Sur le terrain, la police poursuit quant à elle ses contrôles et ses arrestations. En effet, le gouvernement ne s’est pas engagé à ne pas expulser un sans-papier durant le traitement de son dossier.

La mobilisation continue et des dates ont été fixées afin d’organiser des manifestations que ce soit à Paris ou dans d’autres grandes villes de l’Hexagone. Ce n’est que par une mobilisation de plus en plus nombreuse et de plus en plus large auprès des collectifs de sans papiers que nous empêcherons la multiplication des arrestations et obligerons ce gouvernement à sortir du cas par cas et à régulariser l’ensemble des sans-papiers sans délai et sans condition !

Par Arnaud Benoist