Les SPIT ont posé leurs outils de travail pour discuter de l’avenir

SPIT siege bourg les valence
Le siège de Spit à Bourg-lès-Valence

SPIT, fabricant d’outils et matériaux, a son siège social à Bourg-lès-Valence. Racheté par une multinationale il y a 10 ans, les restructurations internes sans consultation des travailleurs font le quotidien de la boîte. Le nombre de salariés a baissé de 20 % pour passer sous la barre des 500. Il y a 3 sites autour de Valence, avec différentes branches de production. La semaine dernière en Comité d’entreprise, la direction les a informés de la suppression de la branche usinage avec 5 licenciements à la clef.

Le ras-le-bol des travailleurs s’est concrétisé par la grève avec occupation, pour obliger les représentants du siège à s’expliquer avec eux sur l’avenir de la boîte. Plus de 100 grévistes ont poussé à une AG en présence du directeur industriel, du directeur commercial et des managers.

Les travailleurs ont eu comme réponse que le licenciement de leurs camarades était un état de fait, puisqu’il s’agit de l’arrêt d’une branche d’activité. Leur a également été répondu qu’il y a 4 ans, il y aurait eu une mauvaise gestion avec le licenciement de 20 commerciaux qui a eu pour conséquence une baisse de la demande.

Les directeurs annoncent une restructuration en 2018 avec la fusion des sites de Bourg et Portes lès Valence, pour se spécialiser dans la fabrication de chevilles acier.

A la fin de l’AG les travailleurs ont voté la reprise du travail. Il ont demandé sans succès d’avoir leurs heures de grève payées.

Cette grève a permis de prendre à revers les projets des actionnaires qui ne connaissent que la loi du profit. Les travailleurs vont avoir à mener une lutte d’envergure pour ne pas se faire broyer par le rouleau compresseur. Il peuvent demander du soutien à la population locale, car avoir le droit à un emploi décent est un besoin vital.

Par Mathieu