Parce qu’elles ont dénoncé les mauvaises conditions de travail, un management répressif et la perte de sens de leur mission, au détriment des soins aux résidents, 9 salariées de l’EHPAD public Madeleine Verdier de Montrouge subissent de sévères sanctions pour avoir osé protester.
Les soignantes alertaient sur le management autoritaire et l’agressivité verbale d’une nouvelle cadre, infirmière coordinatrice. Pour toute réponse à leur souffrance, la directrice leur adresse un courrier les accusant de diffamations passibles de poursuites pénales et les sanctionne. Suspensions, réaffectation et même, fin de contrat pour deux d’entre elles.
Frappée d’une réaffectation punitive, une d’elle a sombré dans des pensées suicidaires et a dû être hospitalisée. Le psychiatre lui a diagnostiqué une dépression liée au travail.
Des rassemblements ont eu lieu devant l’Ehpad, où les militants de la Gauche Révolutionnaire ont pu se rendre en soutien. Sariette, aide-soignante suspendue arbitrairement, dit la dureté du travail. Des journées de 12 heures, 5 jours d’affilée – un rythme désormais banalisé. Les agents ont déployé tous les efforts pendant le premier confinement. Au départ sans protections, alors que les résidents sont une population à risque ! Un quart des effectifs (15 soignants, dont Sariette) avait été atteint par le Covid.
Mardi 1er décembre, pour leur 4e rassemblement, les travailleuses ont revendiqué l’annulation des sanctions, la réintégration de toutes à leurs postes d’origine, plus de moyens, plus de personnels et la démission de la directrice qui règne par la répression. La mobilisation va continuer !
Jonathan B.