En France, plus d’un million de personnes par an sont victimes d’actes racistes ; violences ou d’injures, de menaces ou de discriminations (chiffre de l’Insee). Ce ne sont pas que des actes d’individus, c’est le reflet des politiques menées par les gouvernements successifs qui accusent les immigrés de tous les maux et développent des discours racistes. Ces discours et lois racistes, couplés aux politiques anti-sociales, ont renforcé les partis et groupuscules racistes, identitaires et autres. Il est urgent de s’organiser, jeunes et travailleurs, pour construire un mouvement anti-raciste de masse.
Le racisme tue, le racisme divise !
Toutes les lois concernant les immigrés depuis 1945, ne font que limiter leurs droits à la citoyenneté pour les maintenir dans une peur de la répression d’État, et donc qu’ils soient plus facilement exploitables. C’est parce que l’État même répand le racisme, que les partis et groupuscules racistes ont plus d’audience.
Des dizaines de mosquées et synagogues sont attaquées chaque année. Dans les quartiers populaires, les contrôles au faciès et humiliations sont quotidiens pour ceux et celles qui n’ont pas la peau blanche. Les médias ouvrent grand leurs antennes aux discours racistes. Et certains sont même achetés par des milliardaires comme Bolloré pour répandre leur haine raciste (et aussi sexiste et homophobe !). Grâce à la division que cela engendre, ils peuvent continuer de s’enrichir en nous surexploitant, sans se sentir menacés. Il est temps de se révolter contre ça !
Dirigeons notre colère contre les vrais responsables
Les émeutes dans les quartiers populaires sont en grande partie le résultat de cette situation. C’est toute la frustration créée par les injustices qui s’exprime. Comme le disait Martin Luther King : « Une émeute est le langage de ceux qu’on n’entend pas ».
Mais il faut diriger notre colère contre les vrais responsables : les capitalistes et leurs serviteurs au pouvoir. Macron mène une politique raciste (loi « séparatisme », saccage des camps de migrants, prochaine loi Asile-Immigration, etc.), une politique qui nie l’islamophobie, qui fait des immigrés des boucs émissaires et est complaisante avec le Rassemblement national (en reprenant, par exemple des « théories » racistes comme l’« ensauvagement, la « décivilisation » ou la « délinquance étrangère »). Comme tous ses prédécesseurs, sa politique sert à enrichir les plus riches en renforçant l’exploitation des travailleurs (qu’ils soient là depuis une génération ou dix !).
Construisons une lutte de masse !
La seule solution c’est l’unité dans la lutte. Les habitants des quartiers populaires ont les mêmes intérêts que les autres, et les mêmes ennemis de classe. C’est donc tous ensemble qu’il faut lutter. Il faudrait une campagne unitaire, avec des comités partout dans les quartiers, des réunions publiques, des manifestations de masse locales et nationales.
C’est bien pour unir les travailleurs et la jeunesse que les syndicats et les partis qui sont dans le camp des travailleurs, doivent exiger l’abolition de toutes les lois discriminatoires.
Il s’agit de faire que tous les travailleurs aient les mêmes droits (les pleins droits de citoyenneté) pour pouvoir se battre tous ensemble contre le capitalisme et les patrons.
Contre le capitalisme et le racisme, c’est pour une société socialiste qu’il faut lutter ! Rejoignez-nous dans ce combat !
Article paru dans l’Égalité n° 217