Encore un déploiement impressionnant de compagnies de CRS à Rouen ce jeudi 13 novembre. Sur les ordres du préfet, ce ne sont pas moins de 200 CRS et les flics en civil et en uniforme qui ont bouclé le centre historique de Rouen hier. Le préfet avait même fait fermer une station de métro au point de rassemblement du Palais de justice.
C’était sans compter sur la colère et l’envie de manifester de 150 à 200 lycéens, étudiants et militants rouennais ! La manif a pris forme devant le premier cordon de police et s’est élancée dans le centre-ville. Le préfet n’a pas hésité à donner l’ordre de taper sur les manifestants qui cherchaient à installer un nouveau lieu d’occupation pacifique devant le musée des Beaux-Arts de Rouen. Les charges ont blessé plusieurs jeunes et une jeune femme a été placée en garde à vue sous les yeux choqués des touristes allant voir les tableaux impressionnistes du musée rouennais. Par la suite, dans la matinée, dans un centre-ville quadrillé par les forces de répression, 11 jeunes ont été interpellés et gardés à vue pour rien ! Filmé lors de la charge, un des CRS n’a pas hésité à dire que « Rémi Fraisse l’avait bien mérité » !
Ceci n’a pas empêché les manifestants de continuer aux cris de « liberté d’expression ! Police partout justice nulle part ! Et Rémi on t’oublie pas ! ».
Impossible malgré la volonté du préfet et du gouvernement de faire passer cette manif pour un déferlement de « casseurs ». La sympathie était palpable de la part des passants et de ceux qui travaillent dans le centre-ville, surtout quand un manifestant a improvisé un concert devant le cordon de CRS et le sit-in au milieu de l’artère centrale et commerçante de la ville.
Malgré une dispersion sans souci, la matinée de mobilisation a montré comment l’Etat est prêt à réprimer toute mobilisation qui dérange. La colère n’en est que plus forte parmi les manifestants qui pour certains manifestaient pour la première fois ! Ceci n’a pas entaché leur envie de crier leur colère et de manifester, au contraire !
Stop à la répression et aux violences policières !
C’est en descendant tous et toutes ensemble, jeunes, travailleurs, chômeurs et retraités, dans la rue qu’on pourra dégager ce gouvernement qui tape sur les jeunes et qui aide les patrons à licencier !