Samedi 19 décembre, le week-end précédant les achats de Noël, les salariés du magasin en ont profité pour crier leur ras-le-bol. La CGT a appelé à faire grève et tenir un rassemblement devant les portes d’entrée, pour expliquer au grand public les conditions de travail atroces qu’ils subissent au quotidien dans l’enseigne Carrefour. Travail sous-rémunéré, prime quasi nulle, contrats précaires,… et déjà 9 dimanches travaillés en 2015 ! Quant au PDG, lui s’augmente de 38%, avec un salaire annuel de 3,7 millions d’euros.
Une vingtaine de salariés a fait grève, deux ont fait le choix de se syndiquer pendant le piquet pour renforcer le camp des travailleurs. Cet appel a mobilisé plus de cinquante personnes venues les soutenir, dont des clients. La mobilisation a donné du fil à retordre à la direction de Carrefour car ils ont dû débaucher leurs cadres pour remplacer les caissières grévistes.
Raphaël Rosello, conseiller municipal FN de Montélimar était sur les lieux, dans le café du supermarché, il a dit en parlant de la mobilisation « c’est une bande de gauchistes, il faudrait leur faire péter une bombe ».
Les conditions de travail se dégradent de part et d’autre, fort heureusement les travailleurs de tous secteurs ne sont pas près de jeter l’éponge, au contraire. Ils ne demandent qu’à monter sur le ring pour en découdre avec le patronat. Mais attention de ne pas s’égarer, car les déçus qui se laisseraient berner par le FN peuvent entrapercevoir ce qui les attend à travers les paroles de Rosselo.
Mathieu Jardin