Non au projet de retraite à 65 ans !
Pour une journée de grève d’avertissement contre les attaques de Macron !

Macron n’a été réélu que par défaut, avec seulement 38 % des inscrits et par un vote barrage contre Le Pen. Il sera encore plus faible pour faire appliquer sa politique, mais potentiellement aussi plus répressif. Et il l’a annoncé, il veut faire passer très vite son attaque majeure : la retraite à 65 ans. Comment lutter ?
Nous devons nous préparer. Durant ce nouveau quinquennat il faut renforcer notre camp pour repartir à l’offensive. Les syndicats ont un rôle déterminant à jouer. Il faut organiser les travailleurs dans les entreprises où ils ne le sont pas déjà, avec des campagnes nationales. Ce sera le rôle de chaque militant-e de construire des syndicats militants qui défendent les revendications combatives et développent la lutte dans leur secteurs.

Tout au long de la présidentielle, malgré les discours racistes, le Covid et la guerre ; la préoccupation première de la majeure partie de la population est restée la même : le niveau de vie, donc la hausse des salaires, pensions, minimas sociaux…

Cela s’est vu également par le nombre de grèves sur les salaires ces derniers mois dont beaucoup ont gagné. Mais cela n’est pas fini. L’inflation +5 % en un an, plonge encore plus de travailleurs dans la galère. Cela ne devient plus possible de vivre de son travail et la colère monte.

Ripostons sans attendre, Macron dégage !

Nous devons nous préparer à ce que Macron essaye d’aller très vite, avec l’espoir d’une démobilisation, pour faire passer des attaques, et en particulier sur le recul à 65 ans de l’âge de la retraite.

Le 1er mai n’a pas été une grosse mobilisation syndicale. Au lieu de se saisir de ce sujet. les regards étaient plus tournés vers la question des accords politiques pour les législatives. Mais justement, il y a un enjeu important à bloquer Macron pour changer de politique. Philippe Martinez, le dirigeant de la CGT rappelait sur RMC, « travailler jusqu’à 65 ans ? C’est un scandale, tous les syndicats sont contre ». Traduisons cette opposition en actes ! Plus que de dénoncer mollement les discours de Macron, les directions syndicales, et notamment la CGT, FO, Solidaires etc. devraient appeler à une première journée de grève d’avertissement avant le 1er tour des législatives.

Une telle journée, combative et préparée dans toutes les entreprises, les quartiers, les lieux d’études, permettrait une démonstration de force des travailleurs et des jeunes. Ce serait aussi un moyen pour toutes les luttes actuelles sur les salaires, les conditions de travail, de se renforcer. Cela démasquerait les Le Pen et Macron avec leurs discours contre les travailleurs en lutte et serait un moyen de discuter un peu partout de quel gouvernement au service des travailleurs dont nous avons besoin.

Pour mobiliser il faut des revendications qui unissent et qui vont vraiment permettre de pouvoir améliorer nos conditions de vie :

  • Pour la retraite à 60 ans (55 pour les métiers qui l’exigent) avec 37,5 annuités de cotisation !
  • Pour l’augmentation des salaires de 300 € pour toutes et tous, pas un revenu en dessous de 1500 € net.
  • Pour le blocage des prix et des loyers.
  • Pour la nationalisation en monopole public de la santé, de l’énergie, de la distribution.
  • Pour un plan budgétaire massif et d’embauches pour les services publics, l’arrêt des privatisations et la renationalisation des services publics privatisés.

Cela serait une première étape pour développer un véritable mouvement de grève de masse de la classe ouvrière. C’est le seul moyen d’imposer nos revendications au patronat et aux actionnaires capitalistes, qui ne cessent de se gaver sur notre dos.

Par Matthias Louis, article paru dans l’Egalité n°210