« Donc, il parait que réformer la Constitution, c’est réformer la loi fondamentale. L’article 1 du projet de révision constitutionnelle, qui autorise l’Etat d’Urgence comme régime potentiellement permanent peut donc passer avec seulement 20% de députés présents ! Certains députés avaient d’autres urgences sans doute. On peut donc dans le plus grand mépris vociférer contre les syndicalistes, s’agiter pour lancer des guerres (auxquelles on ne participe pas, ça salit) et puis ensuite considérer qu’un tel vote peut se faire dans la nuit quand personne n’est là. Cette « démocratie » n’en a que le nom. »
Tract de la gauche révolutionnaire
Le Pen et Sarko en rêvent, Valls-Hollande le font
Non à l’Etat d’Urgence permanent !
Beaucoup de politiciens sont prêts à utiliser n’importe quel drame pour faire passer leur politique de répression et au service des multinationales et des super riches. C’est ce qu’ils font après les attentats du 13 novembre à Paris. La barbarie de ces attentats est à l’image du monde que nous impose le capitalisme, avec ses guerres, le pillage des richesses en faveur des milliardaires, la précarité et l’appauvrissement grandissants pour la majorité de la population. Voilà les vraies
causes. Et Valls-Hollande, Sarko ou Le Pen, ne veulent surtout pas les évoquer car ce serait remettre en question leur système capitaliste.
Etat d’Urgence… à réprimer
Le gouvernement veut inscrire l’Etat d’Urgence dans la Constitution. Le résultat ? les préfets auront tout pouvoir de manière permanente pour interdire les manifestations, meetings, spectacles… On l’a vu en novembre-décembre : l’Etat d’Urgence a servi avant tout à interdire les actions et manifs des travailleurs, les mobilisations sur l’environnement… Comble de la malhonnêteté, les « marchés de Noël » étaient autorisés… 3000 perquisitions, parfois très violentes ou sur simple dénonciation du voisinage, sans aucune procédure judiciaire… Et au bout du compte, une seule mise en examen !
Devant la montée du mécontentement face à sa politique, le gouvernement fait de l’agitation sécuritaire pour justifier la répression de la contestation, comme Sarko avant lui, et pour qu’une majorité de la population n’ose pas lutter. Ce n’est pas pour rien que début janvier, 8 travailleurs de l’usine Goodyear d’Amiens ont été condamnés à 9 mois de prison ferme pour avoir osé lutter contre le licenciement de 1150 travailleurs. Depuis cette fermeture, plus de 750 salariés n’ont toujours pas retrouvé d’emploi, et on compte 12 suicides. Les politiciens, du PS au FN, si rapides à accuser les syndicalistes de Goodyear de « violence » (alors qu’ils n’ont fait que retenir des directeurs quelques heures) ne disent rien sur cette violence qui détruit des vies entières et alimente le désespoir.
Le gouvernement veut faire passer en force des dossiers comme l’aéroport Notre Dame des Landes, la casse du Code du Travail,… L’état d’Urgence représente un pas de plus dans l’arbitraire contre la majorité de la population.
Sécuritaire et raciste
Les seuls qui bénéficient de cette ambiance ce n’est pas la population mais bien les grands patrons, les banquiers, les groupes d’actionnaires qui empochent des millions à chaque plan de suppression d’emplois. Et dans les services publics, la situation n’est pas meilleure, avec une précarité croissante, la casse de la Santé ou de l’Education, et des privatisations qui ont entraîné une hausse des prix continuelle (train, Energie…).
Valls-Hollande font dans la surenchère raciste en agitant la « déchéance de nationalité ». Comme si un terroriste allait s’inquiéter de savoir s’il peut voter aux prochaines élections avant de commettre ses actes barbares… Leur but c’est de continuer à encourager la division, le racisme et masquer les vrais problèmes créés par ce système : le chômage, les discriminations, la précarité… Ces mesures ne vont pas stopper le terrorisme et encore moins améliorer nos vies et notre avenir.
Il y en a assez du racisme, des discriminations et des attaques incessantes contre les musulmans ou toute personne supposée telle. Il y en a assez de ces politiques qui cassent les services publics, autorisent toujours plus d’exploitation et de précarité, au seul bénéfices des super riches.
Il est temps de s’organiser
Il faut un vaste mouvement d’ensemble, tous dans la rue, contre leurs politiques au service des riches ! Dans de nombreux endroits des luttes sont en cours, dans l’Education contre les suppressions de postes, dans des usines comme Sidel au Havre contre les plans de licenciements. Ce qu’il faut, c’est une véritable révolte collective contre toutes leurs politiques qu’elles soient de Valls-Hollande, de Sarko ou de le Pen.
Non à l’Etat d’urgence, non au racisme !
Relaxe pour les 8 de Goodyear !
Ce ne sont pas ces politiciens au service des capitalistes qui doivent imposer leur loi. Nous sommes une majorité à ne pas vouloir de ce monde de haine, de racisme, de précarité. C’est à nous de construire le monde dans lequel on veut vivre : en nous organisant, nous pouvons faire changer les choses et combattre le capitalisme et tout ce qu’il entraîne.