Noisy-le-Grand : grève des agents périscolaires contre le mépris de la municipalité

Une cinquantaine d’agents des services scolaires et périscolaires de la ville de Noisy-le-Grand (93), très en colère, étaient en grève vendredi 12 février. Tous dénoncent l’absence de concertation et des conditions de travail inacceptables. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase : la mairie distribue à ses agents des paniers repas froids ! Malgré les températures glaciales. Pour tenir toute la journée, les travailleuses et travailleurs ont droit à une salade verte, un paquet de chips, un mini-pâté de volaille et une mousse… qu’ils doivent souvent manger debout faute d’avoir des locaux adaptés !

« Cantine Animateurs épuisés repas chauds mérités ! »

Le manque de moyens et de personnel face au Covid

En primaire, AESH (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap) et animatrices se voient demander toujours plus de tâches, jusqu’au nettoyage des halls. Elles ne peuvent plus exercer leur métier d’animation, organiser des activités. « Nous sommes devenu une garderie » dénonce l’une d’elle. « Nous sommes 5 AESH pour 500 élèves et il n’y a pas de recrutement de femmes de service ».

En maternelle, les mesures sanitaires ont doublé la charge de travail des ATSEM (Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles) : désinfection des table et chaises, lavage des mains des enfants… Sans aucun recrutement. Pire, les travailleuses se voient souvent privées de pause déjeuner ! Tout doit tenir dans le même temps imparti. Un animateur s’attriste : « On met la pression aux enfants ».

Ce devrait être aux travailleurs de décider comment s’organiser et ils ont des propositions : paniers repas pour les enfants qui mangent à domicile, matériel pour délimiter des zones de jeu, etc. Fermement, les agents revendiquent aussi l’allongement de la pause déjeuner et le recrutement de personnel.

Pancartes des travailleuses et travailleurs, 12 février 2021

La sur-exploitation des agents

La crise sanitaire n’a fait qu’amplifier la sur-exploitation quotidienne des agents : journées épuisantes de souvent plus de 9h pour les ASEM ; temps partiel contraint et salaire moyen de 740 €/mois pour les AESH ; contrats précaires pendant des années pour les AESH et les animateurs (contractuels et CDD à répétition).

La maire (LR) Brigitte Marsigny traite les agents de la ville comme Macron traite ceux de toute la fonction publique : avec dédain et mépris. Il y en a assez ! Pour en finir avec cette politique, travailleurs du public et du privé doivent lutter ensemble sur des revendications communes : augmentation générale des salaires, bonnes conditions de travail et de véritables services publics, à la hauteur des besoins définis par les agents et la population.

Par J.Baby