C’est l’ambition du programme défendu à la présidentielle. L’AEC défend de nombreuses mesures, certaines très positives comme le retour en propriété publique des entreprises privatisées comme les aéroports. Ou encore la limitation de la dette publique, y compris celle que la Sécurité sociale a été obligée de contracter pour financer les mesures dues au Covid (51 milliards d’euros pour 2020-21). Il parle également d’augmenter la taxation du capital et des grands groupes privés (et de taxer ceux qui font de l’évasion fiscale pour ne pas payer d’impôts : Google, Amazon…) ou la restauration de l’impôt sur les grandes fortunes.
Quatrième article de notre dossier paru dans l’Egalité n°209 « Contre Macron, insoumis et révolutionnaires ! ». Article de présentation ici. L’Avenir en commun (l’AEC, le programme de JLM) propose des solutions qui constituent le plus souvent de premiers pas. Les articles de ce dossier montrent comment aller plus loin.
Il propose également de réformer la fiscalité pour la rendre beaucoup plus juste et progressive, en augmentant la part d’impôts pour les riches, et alléger les impôts des travailleurs et des classes moyennes. Ces mesures, et il y en a beaucoup d’autres, comme la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, ou encore la suppression d’une partie de la TVA sur les produits de première nécessité sont positives. Mais elles ne peuvent pas suffire pour « mettre au pas la finance ».
Le programme se prononce pour l’instauration d’un pôle public bancaire mais ne parle pas de nationaliser les banques et utilise un terme vague « socialisation des banques généralistes ». Si cela signifie les exproprier pour les mettre en propriété publique sous le contrôle des travailleurs et de la population, alors nous sommes pour ! Mais même si ces banques nous font payer sans cesse des frais coûteux, ce ne sont pas elles qui tiennent les leviers de l’économie. D’autant plus que le programme dit, à juste titre, qu’il faut réorienter l’investissement vers les secteurs utiles. Or pour cela, on ne peut laisser la majorité du secteur financier (banques et organismes de crédits, cabinets de conseil, groupes immobiliers…) aux mains du privé. Il faut au contraire nationaliser l’ensemble du secteur financier pour former un organisme de crédit unique, géré démocratiquement par les travailleurs du secteur et la population. On pourra alors réellement empêcher la fraude fiscale, et décider où sont faits les investissement et pour quels objectifs, et assurer un crédit très bon marché pour les particuliers.