Macron, Pécresse, une droite dure et décomplexée

La bourgeoisie et les capitalistes n’ont que l’embarras du choix à ces élections présidentielles. Un grand nombre de candidats représente plus ou moins la défense de leurs intérêts. Mais il y en a deux pour lesquels le doute n’existe pas : Macron et pour sa variante conservatrice Pécresse, qui sont en tête des sondages.

Par Yann Venier, article paru dans l’Egalité n°209

Emmanuel Macron
Valérie Pécresse

À l’heure où sont écrites ces lignes, Macron ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat. Il ne fait guère de doute qu’il le sera. Secondé par une équipe d’hommes de main tels que Blanquer et Vidal, Lemaire ou Darmanin, son bilan à la présidence de la République parle pour lui : c’est un tueur des acquis de la classe ouvrière, des droits démocratiques et des services publics. Plus qu’aucun autre président avant lui : il est le président des riches et des ultra-riches qui ont pu s’enrichir comme jamais, même pendant la crise sanitaire ; la fortune des milliardaires a augmenté de 170 milliards d’euros pendant la pandémie.

Pas étonnant ! La politique fiscale pour les riches et les entreprises permet d’accroître l’accaparement des richesses produites par cette ultra-minorité de parasites. Dans le même temps, le taux de pauvreté s’est accru passant de 14 % à 14,6 %, mais il fallait couper dans les APL et s’attaquer aux plus précaires au travers de l’indemnisation du chômage pour financer les cadeaux aux plus fortunés. Et comme appauvrir ne suffisait pas, il a accru la précarité et l’exploitation en cassant le code du travail via des ordonnances.

Concours de destruction de services publics

Les services publics aussi ont continué d’être démolis au point où en pleine pandémie, Macron et son gouvernement se permettent de supprimer 4 700 lits d’hôpitaux, et cela malgré les nombreuses luttes d’hospitaliers au bout du rouleau ! L’Éducation nationale connaît des suppressions de postes, et une politique de sélection débridée dans le secondaire comme dans le supérieur, visant à limiter l’accès à l’éducation pour les plus pauvres et accroître la reproduction des classes sociales. La libéralisation de l’économie a été l’un des crédos de Macron, en particulier dans le transport de voyageurs (rail, bus) ou l’énergie… on en voit les conséquences aujourd’hui avec la hausse des prix du gaz ou de l’électricité.

Cette violence antisociale s’est accompagnée d’une répression féroce et sanglante, et d’attaques systématiques contre nos droits démocratiques, pour mater toute contestation de cette politique. Si reconduit à l’Élysée, Macron continuera son entreprise de démolition. C’est ce qui ressort des annonces faites en matière d’austérité budgétaire et de casse de la protection sociale.

Face à cela, et coincé entre Macron et l’extrême droite, Valérie Pécresse a du mal à proposer une alternative, alors elle fait de la surenchère sur sa droite macroniste et son extrême droite lepeno-zemmourienne : suppression de 200 000 postes de fonctionnaires, suppression des impôts sur la succession (elle n’est pas la seule sur ce terrain) qui ne va profiter qu’à la minorité la plus riche, réduction des cotisations sociales prétendument pour augmenter les salaires (la bonne blague : pour augmenter les salaires, baissons les salaires socialisés et détruisons la protection sociale !)… et la lutte contre l’immigration en reprenant la terminologie de Zemmour sur le prétendu grand remplacement.

Stoppons Macron et de ses clones de droite, votons Mélenchon et construisons une vraie gauche de combat pour les virer, eux, leur politique et le système capitaliste qu’ils servent.