Soutenir un candidat aux élections, c’est une tactique. Soutenir la candidature de JLM ne signifie donc pas d’abandonner notre programme et la lutte pour le socialisme. Au contraire, il s’agit de voir où sont les meilleurs intérêts de la classe ouvrière dans cette élection.
Premier article de notre dossier paru dans l’Egalité n°209 « Contre Macron, insoumis et révolutionnaires ! ». L’Avenir en commun (l’AEC, le programme de JLM) propose des solutions qui constituent le plus souvent de premiers pas. Les articles suivants montrent comment aller plus loin. Article par Cécile Rimboud
Un vote pour nous regrouper tous
Mélenchon est le mieux placé pour regrouper notre camp, notamment grâce à son rôle de « premier opposant » à Macron pendant tout le quinquennat. Il encourage et soutient les luttes, prône la révolte contre les injustices, les super-riches et multinationales qui se gavent et rendent la société toujours plus inhumaine.
Il mène une campagne qui politise, en dénonçant le capitalisme comme étant la « cause structurelle » des problèmes. Souvent, l’Avenir en commun (l’AEC, le programme de JLM) propose des solutions qui constituent le plus souvent de premiers pas. Les articles de ce dossier montrent comment aller plus loin.
JLM au second tour ?
Un très fort score de Mélenchon sera un encouragement en montrant qu’on est des millions à refuser les politiques pro-capitalistes et le racisme de la droite. Un Mélenchon au second tour, ça veut dire un vrai débat politique de fond sur comment on veut que la société marche et c’est ce qui est le plus effrayant pour les capitalistes !
En 1936, il y a eu des centaines d’élus Front populaire. Tout réformistes que ces élus étaient (c’est-à-dire qu’ils ne voulaient pas d’une prise du pouvoir par les travailleurs eux-mêmes), leur élection avait provoqué une vague de confiance chez les ouvriers et avait fait éclater une crise révolutionnaire énorme, avec l’une des plus grandes grèves générales de France, celle qui a obtenu les premiers congés payés, et qui aurait pu renverser le capitalisme si elle avait eu une direction révolutionnaire adaptée. La situation n’est pas la même, mais cela montre comment les élections peuvent impacter l’état d’esprit des masses.
Extrême gauche et PCF devraient être avec nous
Un fort score de Mélenchon, malgré ses limites, sera le plus utile à la classe ouvrière et à la jeunesse. Quel dommage, donc, que ces partis qui se réclament du camp des travailleurs, et qui sont, tout comme la FI, à leurs côtés dans les luttes, n’apportent pas leur soutien à Mélenchon. Il est tout à fait possible de le faire sans abandonner ses idées, comme nous le faisons. Et cela permet de vraiment débattre du programme, sans sectarisme.
Car que ce soit le PCF, le NPA, LO… les revendications sont en fait très proches : lutter pour l’augmentation des salaires, la baisse du temps de travail et de l’âge de la retraite, la défense des services publics, etc. Un véritable débat devrait s’ouvrir entre toutes ces forces pour essayer d’avancer ensemble pour préparer les luttes à venir mais aussi construire une véritable alternative politique à gauche.
Pour un nouveau parti
Il faut faire développer l’organisation et la représentation politique de notre camp, avoir un parti à nous : un nouveau parti de masse des travailleurs et des jeunes, même si Mélenchon lui-même n’est pas favorable à cela (« l’Union populaire » étant un regroupement autour de sa seule candidature). Des millions de travailleurs ont besoin d’un outil de combat, démocratique et vivant, pour lutter contre le capitalisme, pour un véritable changement de société, mettant le socialisme à l’ordre du jour.
La crise va amener des mouvements de masse dont on a déjà vu des aperçus (GJ, lutte pour les retraites). Forgeons nous les outils nécessaires pour donner confiance aux travailleur-se-s ! Nous sommes capables d’organiser la société au service de toutes et tous, permettant la satisfaction des besoins essentiels : l’accès à l’eau potable, à un toit décent, et de la nourriture de qualité à tous les repas, c’est le minimum !
Chaque pas en avant est un point d’appuis, la candidature de Mélenchon en est un. Avec un programme qui s’attaque directement aux causes des problèmes sociaux et économiques, c’est-à-dire la possession par la classe capitaliste des moyens de production, de distribution et de finance, les millions d’électeurs de Mélenchon représentent une vraie force, un potentiel parti de masse qui battrait les Macron-Pécresse-Zemmour…
Quelle campagne mener ?
Depuis le début, la GR défend la nécessité d’une campagne combative et anticapitaliste. Continuons de mettre en avant les revendications qui défendent les préoccupations de la population. Faisons campagne avec les travailleurs, auprès de la jeunesse. Pour encourager les gens à s’organiser, les « comités Union populaire » devraient être multipliés, avec des réunions régulières et des décisions prises collectivement. Ainsi se discuterait la construction d’un nouveau parti contre Macron et les capitalistes.
Ce sont ces débats que nous portons dans la campagne et après. Tout cela est lié à notre but : changer vraiment la société, la libérer par une révolution de masse qui renverse le vieux monde pourrissant du capitalisme, et mette en place le socialisme grâce à un gouvernement des travailleurs, afin de satisfaire les besoins de tous. Venez discuter de tout cela avec la Gauche Révolutionnaire et organisez-vous avec nous !
