Luttons pour stopper les licenciements dans l’industrie!

p5 fordDes milliers d’emplois sont, une fois de plus, menacés par des multinationales en France qui font pourtant des profits. Beaucoup encore dans l’automobile, comme à PSA Hérimoncourt, aux Fonderies du Poitou, à GMS la Souterraine ou à Ford Blanquefort. Le cas de Ford Blanquefort est typique, 850 emplois sont concernés alors que le groupe réalise presque 8 milliards de bénéfices nets. Ford a également refusé l’offre du repreneur Punch Powerglide.

Article publié dans l’Egalité 194

Macron fait semblant d’agir et Bruno Le Maire a demandé 20 millions d’euros à Ford, mais qu’est-ce qui les y oblige ? Les plans sociaux avaient déjà été facilités sous Hollande, mais avec les ordonnances Macron, les groupes peuvent se baser uniquement sur les résultats en France pour prétexter des difficultés. Sur tous les derniers gros plans sociaux qui ont fait la une, comme à Continental ou à Goodyear, les plans de reclassement ont été du cinéma. À la clé ça a été des familles détruites, des suicides, des chômeurs et peu de reconversions. D’ailleurs, même si ces sites ont fermé, ils n’auraient pas réussi à avoir avec la loi d’aujourd’hui autant d’indemnités de licenciement. Les Ford Blanquefort multiplient les actions de soutien et lutte contre les licenciements. La CGT revendique que l’État et les collectivités mettent l’argent pour que le site reste en activité et une loi pour réquisitionner les entreprises qui licencient. Si cela se passe comme ça tant mieux ! Mais il n’y a pas grand chose à attendre de l’État au service des capitalistes.

Ford doit payer si le groupe ne veut pas de repreneur. Les travailleurs doivent garder le site et les machines ! Pour arrêter avec la logique capitaliste, il faut que les luttes de ces différentes boîtes s’unissent dans une campagne pour exiger l’arrêt des licenciements et la nationalisation du secteur automobile, comme d’autres secteurs d’ailleurs, sous le contrôle des travailleurs. Cela permettra de produire selon les besoins et d’arrêter les fermetures pour cause de concurrence, mais aussi d’embaucher massivement pour arrêter avec les cadences infernales, réduire le temps de travail et augmenter les salaires.

Par Louis Matthias