Lubrizol : odeurs et mensonges continuent

La bonne année n’est pas arrivée avec de bonnes odeurs pour nous, les habitants de l’agglomération de Rouen. Au début, le Préfet a affirmé qu’elles provenaient des cheminées et chauffages à bois qui fonctionnent à fond avec ce froid… L’odeur était insupportable et, pour beaucoup d’entre nous, a entraîné des migraines et des nausées !
Dès le 2 janvier, un communiqué de presse de la CGT démontrait que ces odeurs provenaient de l’usine Multisol à Sotteville-lès-Rouen (76), qui conditionne des produits fabriqués par Lubrizol, contredisant le mensonge du Préfet.

La Direction Régionale de l’environnement (DREAL) s’est rendue sur le site et a finalement confirmé qu’un incident s’est bien produit entre le 31 décembre et le 1er janvier : un dysfonctionnement d’un système de chauffage contenant des produits montés anormalement en température. Une enquête est en cours…

Nous n’avons pas confiance en ce genre de déclarations préfectorales et leurs pseudo-enquêtes qui ne sont ni transparentes, ni indépendantes. Nous revendiquons une véritable commission d’enquête indépendante formée de syndicalistes, de juristes, de scientifiques, de militants associatifs, qui puisse avoir accès à toutes les informations et rende publics ses travaux.

Que toutes ces activités de type dangereux, comme celle de Lubrizol et Multisol, soient mises en propriété publique, sous un pôle public de l’industrie Chimique sous contrôle démocratique des travailleurs et de la population ! C’est la seule chose qui permettra que la sécurité et l’information ne soient pas sacrifiées pour remplir les poches des actionnaires.

Lubrizol coupable, état complice !

Diana O.

L’entrée de l’usine Lubrizol, à Rouen