Les services publics n’en peuvent plus de la politique néolibérale

La Gauche Révolutionnaire dénonce la casse des services publics, qui sont sans cesse menacés par la politique néolibérale du gouvernement de Jean Castex. Elle revendique notamment un plan de recrutement, des augmentations de salaire et une reconnaissance du personnel de santé ainsi que du personnel d’éducation.

Article paru dans l’Egalité n°207

Le domaine de la santé géré par O.Véran se porte très mal et c’est le milieu populaire et ouvrier qui paie le lourd tribut des suppressions de postes et de lits d’hôpitaux. Même au cœur de la région Ile-de-France, on compte des déserts médicaux telle que la Seine-St-Denis (93), département dans lequel se trouve le plus haut taux de naissance de France. En octobre dernier, les sages-femmes de l’hôpital Lafontaine (93) ont tiré la sonnette d’alarme et ont décidé de faire grève malgré les urgences médicales. Elles se sont mises en grève pour dénoncer la fermeture de lits en salle de naissance et le manque d’effectifs et pour exiger une revalorisation des salaires. Sur les 91 postes requis pour cet hôpital, il en manque 21, soit 23 % de postes vacants ! Ce qui signifie que trois sages-femmes fournissent le travail de huit. Cette situation met en danger les populations du 93 et encourage le personnel de santé à partir dans des milieux moins précaires, et ce, au détriment des services publics.

De la même manière, le système éducatif public souffre de la politique de Blanquer. Tandis que les files s’agrandissent devant les banques alimentaires ; que les professeurs absents ne sont pas remplacés ; que les postes de professeurs et de différents personnels d’éducation tels que les AED ou les APSH sont supprimés, le gouvernement ne pense qu’à des futilités. Nous apportons notamment notre soutien au lycée Lavoisier de Pantin (93), qui se trouve en ce moment dépourvu d’intervenants pour les ateliers de SEGPA ; d’infirmière ; et de deux professeurs d’histoire-géographie et de français.

Il faut une lutte toutes et tous ensemble pour stopper cette casse des services publics et exiger des moyens dans la santé, l’éducation…

Banderoles lors de la grève des sages-femmes, 2021. Source : Le Dauphiné