Après plus de 70 grèves (locales et nationales) des cheminots SNCF en 2016, l’année 2017 commence comme elle s’est terminée. Une première grève nationale le 2 février et surtout une grogne générale qui est sur le point d’exploser. En effet, avec le vote du budget 2017, c’est encore une année d’austérité qui attend les cheminots. Alors face au silence et mépris de la direction et des ses acolytes, les cheminots sont prêts à entrer dans la grande bataille que 2017 devra être.
Renégociation des salaires
Peut-être une troisième année consécutive de gel des salaires. Cela mène à des situations incroyables. En prenant en compte la grille salariale de la société, un jeune embauché sera obligé de toucher un complément de salaire pour atteindre le SMIC. Le salaire de base y étant inférieur pour une catégorie d’employé, cette politique entraîne une précarité à peine dissimulée. Pourtant les comptes sont dans le vert, ce qui ne fait que renforcer la colère des agents.
Suppression de 2000 postes
L’annonce est faite. La SNCF confirme la suppression de 1200 postes. Ce chiffre sera bien en-deçà de la réalité. Syndicats et travailleurs s’attendent à 2000 postes minimum. Une guerre des chiffres qui ne fait pas oublier la réalité. C’est bien à la fin du service public et à l’expertise de ses agents que nous assistons. 1 % de l’effectif sera donc rayé des listes. Encore une fois, profit avant tout ! Ce sont d’abord les branches les moins « rentables » qui sont touchées. Certains guichets, contrôleurs et autres services aux voyageurs seront supprimés. Et cela a déjà commencé. En PACA, certains trains n’ont plus de chef de bord ; près de Tours les gares perdent leurs guichets. Sachant que l’entreprise manque cruellement de conducteurs (faute de planification des départs), cela montre bien l’incompétence de gestion de Mr Pépy et sa bande.
Sous-traitance croissante, ou économiser sur la sécurité
Depuis quelques années, la SNCF et sa branche SNCF réseau ont recours à grand nombre de sous-traitants. Fièrement, son directeur général Mr Solard annonce « un partenariat augmenté ». Une augmentation des investissement ne saurait être que bienvenue quand on connaît l’état du réseau ferré français.., si cette même direction n’avait pas décidé de licencier à tout va. En plus de supprimer du travail aux agents de la SNCF, cela va au détriment de la sécurité. Utilisée à outrance pour les taches de rénovations, la sous-traitance a montré ses failles. Beaucoup de drames humains pour l’économie de quelques deniers. A force de réduire les effectifs, les travaux ne peuvent se faire que dans l’urgence. La sécurité ferroviaire doit être plus importante que les objectifs de rentabilité dictés par la direction.
Soyons solidaires des cheminots qui luttent pour conserver leurs droits acquis ! A travers leurs grèves, ce sont nos droits à tous qui sont défendus ! Pour stopper la casse de notre Société Nationale des Chemins de Fer, rejoignons-les ! Ce qui se passe pour eux, arrive pour tous.
Marie L Duchem