Construire un front unifié pour combattre Macron

Profitant de la crise sanitaire, les cadeaux de Macron pour les capitalistes se sont multipliés… En plus de se servir de ses cadeaux, les capitalistes licencient partout. Quelle est la réponse globale du mouvement ouvrier ? Quasiment aucune de la part des directions confédérales, qui n’ont rien impulsé alors que partout les travailleurs/euses sont menacé-e-s par les licenciements, exposé-e-s au virus ou dans la misère. En fait elles n’ont aujourd’hui plus aucune stratégie pour se battre contre le patronat et les gouvernements à son service.

Article paru dans l’Egalité n°203

Cela laisse les syndiqués et les travailleurs livrés à eux-mêmes. Alors un peu partout, ce sont les salarié-e-s menacé-e-s, avec leurs syndicats d’entreprises et les structures interprofessionnelles locales, qui ont impulsé des actions et des luttes mais de manière isolée.

Des initiatives éparpillées

C’est ce qu’a fait l’UD CGT 13 en octobre, avec la marche pour l’emploi et la dignité. Peut- être aurait-il fallu batailler au sein de la CGT dans l’objectif concret d’associer plus de structures (des syndicats à la direction de la confédération, en passant par les fédérations) et qu’elles l’organisent elles aussi. Car elle est passée malheureusement inaperçue, voire a été boycottée.
De telles initiatives sont positives mais leur impact reste limité. Il faut maintenant s’adresser largement aux syndiqué-e-s, dans les syndicats et dans les structures fédérales et interprofessionnelles. Les confédérations doivent être à l’origine de ces campagnes avec un vrai plan d’action visant à mobiliser l’ensemble des travailleurs.

Quelle stratégie pour gagner ?

Les syndicalistes doivent œuvrer afin de construire un front uni de combat rassemblant l’ensemble des travailleurs/euses et des organisations syndicales, politiques et associatives. Un tel front unique devrait se construire démocratiquement dans les lieux de travail évidemment, mais aussi dans les lieux d’études, dans les quartiers populaires et au niveau des communes et agglomérations.

Par des initiatives locales et des journées d’action nationales, par les manifestations et la grève, il faut se battre sur une plateforme de revendications commune : pour une augmentation générale des salaires, pour des bonnes conditions de travail, contre les licenciements, pour la diminution du temps de travail, contre la casse des retraites et de la protection sociale, pour de véritables services publics de qualité, financés pour répondre aux besoins, que chacun ait un logement décent… La journée de grève interprofessionnelle du 4 février doit être une étape dans la construction d’une telle riposte.

Pour gagner sur tout cela, il faut s’en prendre frontalement aux intérêts des capitalistes, à leur fortune et à la propriété des moyens de production. Il faut faire payer les capitalistes qui ont tant profité de l’exploitation, et mettre fin à celle-ci !

Par Yohann Bis

« Chômage partiel, arrêts, fermetures,… c’est aux travailleurs et à leurs syndicats de décider ! »