Ce jeudi 31 mars, les territoriaux et la CGT étaient rassemblés à l’hôtel de ville de Rouen. Parmi eux, les assistantes maternelles (ASSMAT) de la ville de Sotteville-lès-Rouen, considérées comme agent territorial non titulaire de la fonction publique. ASSMAT en crèche familiale, elles sont 15 aujourd’hui (moins deux en arrêt) pour s’occuper de 45 enfants. Elles ont beau pouvoir obtenir un CDI au bout de 3 ans, pour autant elles ne sont pas mensualisées, et ont une amplitude horaire extrême : 7h30-19h30, 5 jours sur 7, ce qui les amène généralement à un nombre d’heures de 200h/mois, sans compter tout le travail invisible : préparation des repas avant l’arrivée des enfants, ménage, préparation des activités…. Elles ne sont pourtant pas reconnues, pas valorisées. Leur salaire ne suit pas : 3,41€ brut heure/enfant, 2,73€ net, et un forfait de… 3€ pour nourrir un enfant, y compris le lait maternel ! Comme elles préparent tout elles-mêmes avec un repas équilibré, non 3€ ne suffisent pas !
La direction ose leur répondre qu’elles ont un bon salaire puisqu’elles ont des primes. Mais une prime n’est pas un salaire : c’est juste un bonus. Ça n’est pas une sécurité. Avec l’absence de mensualisation aujourd’hui, elles se retrouvent à ne pas être payée si les enfants ne sont pas gardés un jour, alors que les parents payent tout de même.
Ces ASSMAT assurent un service public indispensable. Il faut appliquer leurs revendications en premier lieu la mensualisation ! C’était leur premier jour de grève à toutes, on peut gagner face à la mairie PS de Sotteville !
Des territoriaux d’autres secteurs étaient bien sûr présents aujourd’hui aussi. Un constat global, c’est l’attaque contre les services publics. Les agents territoriaux doivent bosser plus, perdent une semaine de congé, tout en étant payés pareil avec la loi des 1607 heures. Il faut au contraire annuler cette loi, réduire le temps de travail et augmenter les salaires !
Au lieu d’aller vers un fonctionnement collectif, ils sont mis en concurrence les uns contre les autres pour une carrière au mérite, et même quand ils remplissent les critères pour les promotions, certains n’y ont jamais droit…
Les services publics sont nécessaires ! Stop à la casse des services publics, et on arrête de tirer sur la corde pour les agents !