Les Leroy Merlin font plier la famille milliardaire Mulliez

C’est une bataille magnifique que viennent de gagner les salariés avec leur intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFTC. La galaxie Mulliez c’est Leroy Merlin, Auchan, Séphora, Décathlon et d’autres, regroupant environ 26 000 salariés… C’est une famille de milliardaires qui s’est gavée pendant le Covid, en explosant leur chiffre d’affaires tout en bénéficiant des aides de l’État, des collectivités locales (CICE, chômage partiel, mise à disposition de terrain, zéro impôt, etc.) et en exploitant aux maximum les salariés.

Leur politique salariale est à deux vitesses. Il y a les cadres dirigeants qui sont très privilégiés, selon les grévistes, chacun d’entre eux a reçu une prime de 14 000 € de la part des actionnaires. Leur rôle est de faire du management par la terreur, pour maintenir un haut niveau de profit, en mettant les salariés sous pression pour travailler toujours plus sans rien dire.

Puis y a tous les autres, ceux qui gagnent à peine de quoi payer les factures, qui n’ont pas tout le temps la possibilité d’allumer le chauffage en hiver et qui ne mangent pas toujours à leur faim.

Piquet de grève Leroy Merlin le 30 novembre à la plateforme logistique de Valence

Grève reconductible

Vendredi 19 novembre l’intersyndicale avait appelé à une journée nationale de grève, pour obtenir l’ouverture de négociations, suite à la déception du résultat des NAO (les négociations annuelles obligatoires).

À la plateforme logistique de Valence, les travailleurs ont décidé de partir en grève reconductible dès le mercredi 17 novembre, pour commencer à en découdre. Ils ont entamé la grève autour d’un piquet et par le blocage du dépôt à tous les camions de marchandises.

Dés le début, plus de 80 des 150 CDI se sont mobilisés, ça a donné le ton et une caisse de résonance dans tous les Leroy Merlin. Trois des quatre plateformes logistiques ont tenu des piquets et ont bloqué pendant dix jours les marchandises. Samedi 27 novembre, 62 magasins ont participé au mouvement de grève.

Leroy Merlin était en pénurie de stock et était complètement à l’arrêt dans les entrepôts. Les salariés qui n’ont pas pu faire grève mais qui ont refusé de rentrer chez eux, à la demande des directions, n’avaient absolument plus rien à faire sur leur poste de travail.

Prime et augmentation arrachées

Mardi 30 novembre, la direction a négocié 65 € d’augmentation de salaire et a lâché une prime de 100 €. Certains grévistes sont amers du résultat et auraient souhaité gagner bien plus, car le fruit de leur travail est largement intercepté par les actionnaires du groupe.

Pour autant, c’est une grande victoire dans cette période où le patronat est en roue libre grâce aux soutien de Macron qui mène une politique anti ouvrière.

Le soutien des travailleurs de toutes les enseignes du groupe, l’unité de l’action intersyndicale et le soutien de la population ont démontré la puissance de la classe ouvrière et notre capacité à gagner dans la lutte des classes !

La cagnotte pour la grève est toujours ouverte, tu peux les soutenir en faisant un don ici : https://www.leetchi.com/c/solidarite-lm.