Martinique, Guadeloupe, Guyane, toujours oubliées !

Le 9 octobre se sont réunis des personnels soignants, des pompiers et des habitants qui ont manifestés pour dénoncer le pass sanitaire sur les soignants et les conditions de soins dans les hôpitaux, qui n’ont jamais été bonnes, mais que la crise Covid a empirées. .

Article paru dans l’Egalité n°207, par Elemiah

Ils étaient 350 (dont une cinquantaine de sages-femmes) devant les grilles du Centre Hospitalier de Cayenne, en Guyane. Certains personnels sont suspendus car leur carnet vaccinal n’est pas complet, dans une région déjà en sous-effectif. Des prises de paroles ont eu lieu devant l’hôpital : « Il est important que les travailleurs de la santé s’unissent dans un cas comme celui-là. (…)  Je ne cautionne pas ce système, je ne cautionne pas la pression que l’on met sur les soignants, qu’on les culpabilise. »

Mais c’est une mobilisation dans toutes les Antilles aussi, puisqu’il y a eu des grèves et des rassemblements devant le CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes en Guadeloupe et devant le CHU de Fort-de-France en Martinique. Tous se sont mobilisés au nom « du droit à la vie, à la santé au service du peuple et à la liberté ». Les syndicats ont été très actifs dans la mobilisation, comme le Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) en Guadeloupe, car le virus n’est pas le seul responsable des décès à déplorer dans l’archipel durant la quatrième vague de l’épidémie de Covid. Le manque de personnels soignants et de moyens matériels est flagrant, et face à cela aucune réaction du gouvernement, simplement bon à décréter un nouveau confinement, démontrant son incapacité à donner à la population des moyens adaptés à la situation.

Les militants ajoutent que, si la population guadeloupéenne est en mauvaise santé, cela est dû à la malbouffe, ainsi qu’à l’empoisonnement des eaux, des terres, de l’environnement et des personnes. Dans cette région où la vie est excessivement chère, et où la misère est si répandue, il est nécessaire d’engager plus de moyens humains en impliquant les habitants car ils sont les mieux placés pour connaître leurs besoins.