Le rôle de la presse révolutionnaire

La presse a un rôle extrêmement important dans la diffusion des idées que l’on met en avant, et qui ne sont pas celles qui correspondent aux médias traditionnels qui appartiennent à des grands patrons capitalistes. Notre journal, tout comme notre site internet, les brochures ou les tracts, font partie de la presse que nous produisons. La presse permet de diffuser nos idées à une grande échelle.

Sans une presse militante, il aurait été difficile aux analyses marxistes d’avoir l’écho qu’elles ont en France ou dans le monde. La presse permet aussi de diffuser nos idées pendant les manifestations, sur les piquets de grève et de discuter de manière beaucoup plus posée et précise une fois que notre interlocuteur a lu le journal.

La presse révolutionnaire comme nous la réalisons n’est pas une simple revue de l’actualité, elle est tournée vers l’action, utile pour les luttes. Le journal révolutionnaire a aussi pour rôle de permettre la structuration de notre parti révolutionnaire en créant de l’agitation autour des idées. Il aide à construire ce que Lénine, dans son texte « Par où commencer ? », présente sous la métaphore d’un échafaudage, qui permet de poser les fondations du parti et ainsi de grandir, puisque lire un journal ou participer à la rédaction de celui-ci permet de former les membres d’une organisation révolutionnaire et ainsi s’améliorer en tant que militant politique.

Un journal permet de présenter un programme qui est le fruit des discussions à l’intérieur d’une organisation et dans le mouvement ouvrier. Un journal avec une publication régulière permet d’augmenter les discussions. Ainsi, l’état d’un journal témoigne du bon fonctionnement et de la bonne santé d’une organisation.

Liberté de presse et objectivité

Comme l’écrit Lénine en 1917 : « ce que les capitalistes appellent la liberté de la presse serait une situation où toute censure aurait été abolie et tous les partis seraient libres de publier tous types de journaux. En réalité, il n’y a pas cette liberté de la presse, mais une liberté pour les riches, pour la bourgeoisie, pour la classe capitaliste, pour critiquer les opposants et exploiter la masse de travailleurs… La liberté de la presse dans une société bourgeoise signifie la liberté pour les riches, et sans relâche, chaque jour, et dans des millions d’exemplaires de tromper, corrompre et duper la masse de travailleurs exploités et oppressés. » Le rôle de la presse révolutionnaire est de se battre pour une véritable liberté de la presse, car c’est uniquement ainsi que le débat peut vivre de manière saine.

La presse révolutionnaire ne fait pas semblant d’être « objective » comme les gros médias bourgeois qui cachent derrière une pseudo objectivité leurs mensonges pour défendre le capitalisme. Nous, nous défendons les exploités, mais sans mentir. Nous revendiquons notre « subjectivité », le camp des travailleurs, car c’est la classe des exploités qui permettra la révolution. Nous ne nous cachons jamais notre organisation révolutionnaire pour ne pas tromper nos interlocuteurs. Et pour rester indépendants, l’ensemble de notre matériel est auto-financé et le produit des ventes est toujours redirigé vers la production de nouveaux éléments de presse.

Militer

Le fait d’acheter du matériel ou de prendre un tract est un acte militant, car nous proposons toujours notre matériel en le présentant comme du matériel révolutionnaire. Pour beaucoup, c’est une première porte franchie vers le militantisme à nos côtés, que ce soit en participant à des distributions de tracts ou à des ventes militantes.

C’est là que le rôle de la presse révolutionnaire se voit le plus, car grâce à elle, des gens qui partagent nos idées, ou sont d’accord avec elles à mesure qu’ils ou elles les découvrent, viennent construie avec nous un parti révolutionnaire et étendent ensuite nos idées à encore plus de monde. Avec la presse militante, les différentes idées et notre programme deviennent un outil vivant et concret pour les travailleurs et les jeunes.

Article paru dans l’Égalité n° 200 par Julef