Le meurtre de George Floyd a suscité une flambée de manifestations dans le monde entier contre le racisme et les violences policières. Partout les manifestants demandaient justice et vérité pour les nombreuses victimes, rappelant ainsi que ces discriminations ne sont pas qu’un phénomène américain mais bien les conséquences d’un système violent et injustice, le capitalisme. Le cas de George Floyd est emblématique a plus d’un titre : avant d’être tué par les policiers, il avait attrapé le Covid-19, et perdu son emploi suite au confinement. La crise du coronavirus a montré au grand jour que l’injustice, la violence et le racisme sont indissociables du capitalisme. Les plus pauvres sont touchés plus durement. Les personnes « issues de l’immigration » sont aussi particulièrement touchées, parce qu’elles sont majoritairement des travailleurs-es précaires, mal logé-es et mal soigné-es. Elles ont aussi été plus durement touchées par les mesures autoritaires de Macron, comme les amendes pour non respect du confinement, et plus victimes des violences policières dans les quartiers populaires.
Editorial du 4 pages de juillet 2020 consacré à l’antiracisme
Nous ne nous laisserons pas diviser, ni intimider !
La jeunesse qui est descendue dans les rues était diverse mais partageait la même colère contre un système qui ne lui propose qu’un avenir de précarité. Le racisme est une arme de division massive, que les classes dirigeantes utilisent (partout à travers le monde) pour diviser les travailleurs et les jeunes. Dès qu’il y a une crise de leur système, ils cherchent des excuses et des boucs émissaires pour justifier le fait qu’ils défendent et organisent un système qui protège et enrichi les plus riches en exploitant les plus pauvres (qu’ils soient français depuis 1 ou 10 générations !). Chaque fois que les politiciens parlent d’immigration et de soi disant « communautarisme », c’est pour faire croire que les personnes issues de l’immigration seraient responsables de tous les problèmes de la société. Quand on a des conditions de vie difficiles, parce que les richesses sont accaparées par les puissants, on peut se retrouver à être plus facilement réceptif aux arguments racistes et populistes qui visent à exclure une partie de la population de ce partage des miettes. La montée du chômage et de la pauvreté est la principale raison des scores du FN en France et des autres partis d’extrême droite en Europe.
Contre le racisme et le capitalisme, il faut une lutte de masse !
L’autre raison, étant l’incapacité de la «gauche » soi disant du côté des travailleurs, à faire une politique qui s’en prenne réellement aux causes des inégalités sociales. La lutte contre le racisme et pour une égalité réelle n’a progressé que par des mouvements politiques de masse. Ce fut le cas de la Marche pour l’emploi et la liberté en 1963 à Washington (où Martin Luther King avait délivré son célèbre discours « I have a dream »), la Marche pour l’égalité en France en 1983, ou les occupations d’église des travailleurs sans papiers. Ce qui est nécessaire aujourd’hui c’est une lutte politique de cette ampleur. Une lutte de masse rassemblant jeunes et travailleurs quelles que soient leurs origines. Le programme et les revendications d’une telle lutte devraient s’en prendre aux causes réelles du racisme qu’est le capitalisme et se construire sur la base de l’unité de la majorité de la population que sont les travailleurs et les jeunes. Pour une lutte tous ensemble pour l’égalité, contre Macron, le racisme et l’exploitation capitaliste pour le socialisme : rejoignez-nous !