LE P.S et E.E.L.V. ne sont pas une alternative à gauche !

Le PS et EELV rivalisent pour apparaître comme de meilleurs gérants du système. Étouffés par leurs ambitions politiciennes, ils n’ont pas voulu de candidature unie pour l’élection présidentielle et tentent désormais de montrer leurs différences.

Article paru dans l’Egalité n°207

Ne pas toucher au patronat, ni aux capitalistes

L’objectif d’EELV est de montrer aux capitalistes qu’ils sont « responsables ». Il en va de même pour le PS, qui soutient l’idée d’un capitalisme plus social. À aucun moment, que ce soit dans le programme de Jadot ou d’Hidalgo, il n’est porté une quelconque égratignure à la propriété privée des moyens de production.

Jadot promet de « conditionner la distribution de dividendes à des critères sociaux et environnementaux ». Les entreprises pourront donc continuer d’exploiter les travailleurs pour payer des dividendes à leurs actionnaires.
D’ailleurs ils ne parlent pas de patronat, ou de capitalistes, mais de « lobbies » ou des « entreprises » (pas des travailleurs). Jadot promet donc d’« extirper les lobbies qui gangrènent l’économie française ». Hidalgo, elle, promet de « mieux partager le pouvoir dans l’entreprise »… Ils oublient juste que celui qui a le pouvoir c’est celui qui possède le capital, le reste c’est du vent ! En Allemagne, il y a plus de négociations dans les entreprises, le résultat c’est que les représentants des salariés se soumettent au chantage de baisser les salaires ou supprimer des postes… (C’est d’ailleurs un modèle cité par Jadot.)

La république « écologique » ou « fraternelle »… mais toujours bourgeoise ?

Jadot, comme Hidalgo, en font des tonnes sur la République. Ce qui est fondamental c’est de savoir sur quelles forces sociales s’appuie cette république. Tant que le pouvoir économique sera aux mains de la bourgeoisie, elle gardera le pouvoir politique.

Et quand Hidalgo nous parle de mettre « plus de mixité scolaire » on s’étouffe (de colère ou de rire…) quand on sait qu’elle est maire de la ville où sa politique a contribué à installer une terrible ségrégation sociale, donc scolaire.
Dans les programmes de ces 2 candidats, on peine à trouver des mesures de rupture réelle avec le capitalisme. Aucun n’apporte donc de réponses adaptées pour les travailleurs et les classes populaires.

Cette pseudo gauche n’est pas digne du nom. Nous avons besoin de construire un parti combatif, qui rassemble jeunes et travailleurs autour d’un programme pour en finir avec le capitalisme et construire une société socialiste démocratique.