États-Unis : vers une crise majeure ?

La crise du capitalisme n’a pas d’issue. Elle a particulièrement dévasté les conditions de vie des travailleurs aux USA.

La campagne électorale pour les présidentielles s’est déroulée dans une polarisation extrême. La bataille entre Biden et Trump n’a pas pu cacher que les vrais enjeux pour des dizaines de millions de personnes aux US, dont les emplois ont disparu et risquant d’être jeté à la rue, sont la lutte pour la survie. 40 millions d’Américains courent le risque d’être expulsés de leurs logements car ils n’arrivent plus à payer leur loyer. En raison de la crise sanitaire, 20 millions d’emplois ont été détruits au printemps et seulement la moitié a été recréée. La « deuxième vague » fait peser des plans massifs de fermetures d’entreprises, Disneyland fait un plan social de 25 000 licenciements.

L’élection présidentielle : deux faces du capitalisme

Trump a, avec ses prises de positions extrêmement agressives envers les Afro-Américains, les Mexicains, les migrants, etc. fait tout son possible pour maintenir une situation de chaos et de division, dans l’objectif de maintenir les profits des riches. Le capitalisme US pousse les masses vers l’affrontement. Biden est un fervent défenseur du big Business et a tout fait pour maintenir des lois racistes et ségrégationnistes aux USA.

Dans tous les cas, les élections présidentielles du 3 novembre 2020 aux US n’ont offert de voie aux travailleurs ni chez les démocrates, ni chez les républicains. Les masses doivent s’organiser dans un parti pour être en mesure d’affronter les 1 %, ces riches familles qui possèdent le quasi-monopole des grands moyens de productions.

Les capitalistes se serviront de la répression légale et illégale (police, armée, bandes fascistes) à chaque fois qu’ils sentiront le danger, la remise en question de leur système par les travailleurs.

Des éléments de guerre civile sont en cours depuis les soulèvements pour dénoncer l’assassinat de Georges Floyd par la police. Les travailleurs devront organiser des comités de défense sur leurs lieux d’habitations et de travail, dans toutes les villes du pays. Par son expérience, le mouvement ouvrier US sait que face à lui, les défenseurs du capitalisme seront sans pitié. C’est avec de la patience et par l’organisation de millions de travailleurs que l’on pourra exproprier ces parasites.

Notre organisation sœur, Independent Socialist Group, milite activement dans cette direction. Aux présidentielles, nous avons soutenu la candidature du Green Party avec Howie Hawkins et nous développons conjointement la nécessité de construire un parti de masse. Un parti qui soit complètement indépendant du parti démocrate, attirant aussi les militants et les organisations qui n’ont pas encore effectué cette rupture. Nous avons une approche critique du programme du Green Party qui se rapproche plus du keynésianisme que du socialisme. Pour autant, leur « écosocialisme » est déjà complètement en rupture avec les politiques menées par les partis pro-capitalistes.

Seul un parti de masse avec une direction révolutionnaire pourrait éviter la voie de la barbarie, conséquence de la crise du capitalisme.

M.J.