Attentat à Vienne : non au fondamentalisme et à la propagande de droite – pour une société socialiste sans terreur et sans racisme

Hier, 5 personnes ont été tuées et 22 personnes blessées lors d’un attentat terroriste. Il n’y a pas de justification ni excuse pour cet acte qui nous met en colère et nous rend tristes. Beaucoup d’habitants de Vienne avaient peur pour leur sécurité et pour leurs proches.

Première déclaration de Sozialistische Offensive (Offensive socialiste -organisation sœur de la Gauche révolutionnaire et section du CIO en Autriche)

Cet attentat était en même temps un cadeau pour Sebastian Kurz (premier ministre) et son gouvernement de droite qu’ils peuvent utiliser pour cacher le fait qu’ils sont débordés par la crise covid, pour ne plus parler de la crise économique et pour instaurer plus de mesures sécuritaires sous prétexte du combat contre le terrorisme. C’est aussi un cadeau pour le FPÖ (parti d’extrême droite) et Strache (leur dirigeant) qui vont essayer de se reconstruire avec de la propagande islamophobe.

C’est bien que Kurz souligne, cette fois-ci, qu’il ne faut pas créer des divisions entre les chrétiens et les musulmans ou entre les autrichiens et les migrants. Mais il est profondément hypocrite quand il réclame l’unité nationale et la solidarité. Premièrement, c’est Kurz lui-même qui a toujours cherché et cherche toujours à diviser avec du racisme. Deuxièmement, la société autrichienne est déjà divisée par la division entre les classes sociales et par des formes différentes d’oppression.

Ce n’est pas surprenant que Rendi-Wagner (président du SPÖ, parti social-démocrate) ne veut pas faire de cette division en classes sociales un sujet. Au lieu de vouloir discuter des problèmes sociaux et de la marginalisation d’une partie de la population, il souhaite débattre des valeurs. Cela rappelle des débats dominé par le FPÖ par le passé.

L’unité est nécessaire parmi la majorité de la population qui doit travailler ou qui vit des indemnités chômage ou du revenu minimum quelque soit leur nationalité ou religion. L’unité contre le terrorisme, mais aussi contre la propagande d’extrême-droite et raciste et la politique pro-capitaliste et anti-sociale. Le fondamentalisme islamiste et la propagande d’extrême droite et raciste sont deux faces de la même médaille qui se nourrissent et renforcent réciproquement.

On pouvait s’attendre à ce qu’un attentat à Vienne se produise, tôt ou tard, après des années de propagande d’extrême-droite et raciste, de division et d’aliénation sociale. Le fait que cet acte a été commis en pleine crise de covid, où beaucoup de gens ont des craintes pour leur santé et leurs conditions de vie, n’est pas un hasard non plus, la nervosité monte. La répression et plus de mesures sécuritaires ne représentent pas une solution.

Nous avons besoin de l’argent et des moyens pour l’Éducation, pour la création d’emplois et de logements, pour le secteur de la santé et les secteurs sociaux. Il ne faut pas que les salariés et les personnes démunies payent pour la crise capitaliste. Nous devons lutter contre l’oppression, nous devons lutter pour nos emplois, nous devons lutter pour un avenir.

Luttons pour une société sans terreur, peur, oppression, exploitation, crises, guerres, racisme – attaquons-nous à la racine de tous ces maux: le capitalisme. Nous avons besoin d’une société socialiste avec une économie démocratiquement planifiée, basée sur la propriété publique des secteurs clés de l’industrie sous le contrôle et la gestion des travailleurs et de la société. Sinon, d’autres jeunes de 20 ans seront poussés dans les bras des courants fondamentalistes.