Election aux USA

Les attentats du 11 septembre 2001 ont donné carte blanche à Bush et à sa clique pour mener à bien et à long terme leur politique impérialiste et ultra-libérale aux USA et dans le monde entier. Ils ont utilisé ce terrible acte terroriste pour masquer leur politique impérialiste, raciste, anti-jeune, et anti-ouvrière.

Article paru dans l’Egalité n°106

Face à tout cela, à un an des présidentielles, de plus en plus d’Américains rejettent cette politique.

Les États-Unis ont attaqué l’Afghanistan et l’Irak soi disant pour lutter contre le terrorisme et la présence d’armes de destruction massive mais en fait pour le contrôle de la région et du pétrole. Ca se solde par la perte de milliers de vies afghanes et irakiennes. Aux USA des millions d’emplois sont supprimés alors que 87 milliards de dollars supplémentaires pour les crédits de guerre sont obtenus du Congrès par Bush. Beaucoup d’Américains le savaient et de grandes manifestations anti-guerre se sont déroulées. Cette politique impérialiste ne peut qu’augmenter le risque d’attentats aux USA. Bush s’en sert aussi, pour imposer sa politique sécuritaire, dirigée contre les jeunes, les travailleurs, les étrangers alors que ceux-ci ont déjà peu de libertés civiques.

Les Américains sont opprimés par la politique que mène Bush.

1% des familles contrôlent 38% de la richesse nationale, les 80% les plus pauvres n’en possèdent que 17%. C’est cette contradiction qui va faire trembler l’impérialisme américain sur ses bases. Il y a de plus. 43 millions de personnes vivant sans assurance maladie. Les risques de la vie quotidienne (perte de son logement, accident, maladie d’un enfant…) les font sombrer de plus en plus dans la précarité jusqu’à devenir sans domicile fixe. Les attaques se multiplient dans l’Éducation : les repas scolaires supprimés, les droits d’inscription à l’université pour l’année 2003-2004 augmentés de 13% sont accompagnés de la baisse des bourses. Des étudiants sont obligés de cumuler jusqu’à trois jobs pour payer leurs études et certains d’entre eux devront rembourser pendant 20 ans les emprunts qu’ils contractent pour pouvoir étudier! Malgré les 3,1% de croissance économique annoncés pour le second trimestre, la crise est toujours présente avec des licenciements et des fermetures d’usines.

La mobilisation contre les attaques est d’autant plus difficile que les directions syndicales ne mobilisent pas et si le syndicalisme est un droit, le patronat et Bush multiplient les attaques pour s’en débarrasser.

Voter démocrate, un moindre mal ?

Le rejet de Bush et de sa politique est en train de croître chez bon nombre de gens. Lors des élections de 2004, une couche de travailleurs et de jeunes pressés d’en terminer avec lui peuvent concevoir l’idée que les démocrates sont  » un moindre mal « . On a coutume de dire aux USA qu’il faut un républicain pour déclencher la guerre et un démocrate pour la finir. Or Kerry le candidat démocrate qui arrive en tête aux primaires a voté les crédits pour la deuxième guerre contre l’Irak et rien dans son programme ne s’oppose aux licenciements, au chômage car comme tous les autres candidats républicains et démocrates, il fait la politique des patrons.

Pour un nouveau parti des travailleurs

Ralph Nader candidat indépendant a annoncé sa candidature. Socialist Alternative, la section sœur de la Gauche Révolutionnaire aux Etats-Unis, l’avait soutenu lors des élections présidentielles de 2000. Malgré les limites de son programme, il rassemblait des travailleurs et des militants anti-mondialistes Malgré le caractère petit bourgeois du Green Party qui le soutenait alors, il y avait là le potentiel pour jeter les bases d’un parti ouvrier de masse.

Nader n’a pas pris la mesure de ce potentiel, il n’a, par exemple, pas organisé de campagne contre l’usurpation par Bush de sa victoire électorale en 2000 et il est resté passif lors du mouvement contre la guerre.

Nous appelons les syndicats qui avaient soutenu Nader en 2000 à réitérer ce soutien pour les élections qui viennent et peut être avoir une nouvelle chance de briser le carcan des partis du big business.

Par Arnaud et Fatima