Pour continuer de faire des cadeaux aux riches, Macron va sûrement se représenter en 2022 à la présidentielle. Il est déjà parti à la chasse aux électeurs et pour étendre son domaine de chasse, il cherche à mener une politique qui va du PS au RN.
Drague de (l’extrême) droite
Les récentes sorties de Vidal sur « l’islamo-gauchisme », qui soi-disant « gangrène » les universités, n’est pas une bêtise mais bien un coup politique sur plusieurs plans. Ça permet de cacher que les étudiants sont laissés à la rue, sans moyens financiers pour subvenir à leurs besoins, et sans moyens suffisants dans les universités pour les accueillir correctement et pleinement pendant la pandémie. Mais ça permet aussi de draguer l’électorat réactionnaire, que ce soit côté républicains « durs » ou du RN. Même stratégie lors du « débat » sur France 2 entre Darmanin et Le Pen : le premier s’est targué d’être « plus dur » qu’elle contre les migrants ou des banlieues soi-disant « ensauvagées ». Ces mots ne sont pas choisis au hasard, mais ils font partie de la tactique de Macron pour ratisser toutes les voix possibles de la droite et l’extrême droite.
Dans ce contexte, difficile pour la droite classique de se démarquer et de faire émerger un candidat. Ils n’ont ni espace ni point d’appui pour se démarquer de la politique que mène déjà Macron.
En même temps, le gouvernement a lancé la procédure de dissolution de Génération Identitaire, un groupuscule d’extrême droite. Ça permet de faire croire qu’il n’est pas en train de mener une politique répressive envers la classe ouvrière et de se présenter en « sauveur de la république ». Mais quand Génération Identitaire défile dans Paris pour protester contre cette procédure, ils ne sont pas empêchés.
Œillades au PS/EELV
Mais Macron ne drague pas qu’à droite, il drague aussi les électeurs du PS et d’EELV. Ainsi Élisabeth Borne, ministre du travail, sort sur un plateau télé qu’elle est de gauche et que c’est pour ça qu’elle avait choisi de soutenir Macron ! Il semblerait qu’il y ait 2 Élisabeth Borne, celle « de gauche » du ministère, et celle « qui licencie » à tour de bras chez Danone ou détruit l’assurance chômage ! Même drague chez EELV avec la mascarade de la convention climat (voir p. 8).
Ne nous laissons pas duper ! Macron est un serviteur du capitalisme, il défendra fidèlement ce système ! Il est prêt à tout pour ça, y compris racoler des fascistes ! Mais ce petit personnel de la bourgeoisie est bien en peine de trouver du soutien parmi la population et surtout pas les travailleurs. Ainsi le pouvoir de Macron est bien plus fragile qu’il n’y le laisser paraître.
Par PEM, article paru dans l’Egalité n°204
