Projet de loi climat résilience : une déception générale

Le gouvernement a lancé le projet de loi portant sur la lutte contre le dérèglement climatique et ses effets. Comme avec le CESE et la convention citoyenne, ce gouvernement confirme sa nullité. Aucune des mesures proposées par la convention n’a été reprise sans filtre. Le gouvernement refuse toujours d’interdire le glyphosate, promeut le nucléaire, abandonne le fret ferroviaire, multiplie les contournements autoroutiers… Il finance surtout les grandes entreprises et banques du secteur privé qui continuent d’exploser leur budget d’émissions de gaz à effet de serre sans aucune contrepartie écologique et sociale puisque les plans de licenciement s’y multiplient.

Cette loi est un fiasco total, seules des mesures inefficaces ont été adoptées comme le « OUI PUB » sur les boîtes aux lettres, l’interdiction de louer des passoires thermiques (dans 2 ans, et en attendant c’est la santé des plus précaires qui passe dans ces logements insalubres) ou encore la suppression des lignes aériennes dès lors qu’un trajet alternatif en train existe en moins de 2h30. Les plus précaires payeront la note de cette loi notamment pour la mise en place de prétendues zones à faibles émissions dans les agglomérations où les transports publics sont insuffisants… car les lignes de train ont été supprimées et où les habitants continueront d’utiliser leur voiture faute de pouvoir acheter un véhicule plus récent.

Ce texte ne se différencie pas du reste de la politique du gouvernement, il s’agit de verdir la façade d’une politique qui aide les capitalistes à s’enrichir sur le dos des travailleurs.

Par Dilan Kafkas, article paru dans l’Egalité n°204

Exemple de l’incapacité du capitalisme à organiser le recyclage nécessaire, ici en Inde