Éducation : un choc de luttes est nécessaire pour contrer ces attaques !

Des annonces fracassantes d’Attal servies par des mots forts pour faire parler les médias : un « choc » des savoirs, un « choc » de l’attractivité du métier d’enseignant, la restauration de l’autorité… Il n’y aura pas de loi, comme ça, pas de débat public ; tout cela sera imposé directement par des circulaires, notes de service et décrets.

En primaire, des manuels labellisés, qui prescriront les méthodes voulues par l’État. Au collège, des groupes de niveau, le retour du redoublement et de la sélection à l’entrée du lycée. L’obtention du Brevet sera obligatoire pour aller en seconde ; ceux qui ne l’auront pas devront intégrer une classe de remise à niveau.

Il s’agit donc de mettre de côté les élèves en difficulté. Certes si on met ensemble de bons élèves, ils obtiendront de bons résultats…! Mais cela ne sera pas le cas pour les autres. Les écarts entre les élèves vont s’accroître. Ça va aussi faire du tri au profit des patrons, qui auront des élèves en apprentissage car pas d’autre option et des « têtes » pour leur travail de pointe.

Pour les enseignants, la promesse est une augmentation du temps de travail comme seul moyen d’obtenir une revalorisation salariale. Et une modification de la formation des enseignants pour former de vrais petits soldats macronistes.

En réalité les annonces concrètes sont inquiétantes et répondent aux vieux fantasmes de la bourgeoisie de revenir sur nos acquis, depuis Mai 1968, c’est donc une lutte qui nous concerne tous, que nous devons mener par la grève, en particulier la grève appelée par les syndicats de l’Éduc le 1er février.

Article paru dans l’Égalité n°220