Les travailleuses et travailleurs du centre d’appel FOUNDEVER Rouen en lutte !

Depuis le 4 décembre, les salariés du site situé à Saint-Étienne-du-Rouvray (76) luttent pour leurs droits. En cause, un plan de licenciements clairement mit en place depuis 10 mois, mais sans officialisation et des conditions de travail qui se dégradent fortement. L’effectif a déjà diminué de 20%. Ils sont aujourd’hui 642, une réduction importante est prévue par la direction.

Au piquet de grève de ce 30 janvier matin, les grévistes réunis à l’appel du syndicat Sud ont raconté ce qu’ils endurent, et leur lutte. Le management est très agressif, et la pression est constante. Les téléopérateurs de cette filiale d’EDF sur Rouen ont 14,5 minutes pour le traitement de l’appel, tandis qu’un autre site dispose de 20 minutes… L’entreprise ne remplace pas les quelques CDD, a déclaré qu’elle ne ferait aucune embauche de toute l’année, mais surtout : les salariés voient leurs cadences augmenter, la pression et le management agressif se multiplient. On les pousse à faire des erreurs pour pouvoir s’en « débarrasser » facilement. Le respect et l’égalité de traitement est réclamée !

Les élus des travailleurs-ses au CSE n’obtiennent pas d’infos et on les taxe de menteurs et de vouloir faire peur. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur le site de Troyes ils sont passés de 150 à 50 salariés pour l’activité EDF ! La plupart des opérateurs sont en télétravail, mais quand un salarié voit sa moyenne de temps de traitement d’un dossier augmenter, il est « puni » par une obligation de revenir au site. Et la vie privée n’est pas respectée ! Le respect des salariés n’est pas optionnel !

Pour revendiquer leurs droits, les employés font grève une ou deux heures régulièrement. Ils ont débrayé aussi le 21 décembre aux heures de forte activité. Même si avec une majorité de télétravailleurs la discussion n’est pas facile, pour autant les tracts circulent. Ces piquets sur les lieux de travail sont nécessaires ! Il faut pouvoir discuter entre salariés, c’est cela qui fait peur aux patrons ! Ce sont ces temps d’échange qui permettent de structurer la lutte, la rendre visible, et forte pour aller vers la victoire. La Gauche Révolutionnaire apporte tout son soutien aux salariés en lutte.