Ecologie : la révolution ou la mort

Comme beaucoup de lecteurs du Monde, nous nous sommes frottés les yeux en nous demandant si nous avions étés victimes d’un coup de soleil ou si c’est la rédaction ou l’auteur de l’article qui souffrait des conséquences de la canicule quand nous avons lu à la une du journal daté 15/08/03 : « Ecologie : La révolution ou la mort ».

Article paru dans l’Egalité n°103

Certes, il s’agissait d’une tribune accordée à l’ancienne ministre de l’environnement de Juppé. Mais, de mémoire d’écolo, l’avocate des victimes du Torrey Canyon a toujours préféré déployer son éloquence à la barre des tribunaux plutôt que sur les barricades. Aucun rectificatif n’étant intervenu depuis, faut-il en conclure que la fondatrice de Cap 21 a débordé sur sa gauche feu René Dumont, le premier candidat écologiste aux présidentielles de 74 qui avait titré, lui, un de ses bouquins « L’utopie ou la mort ? »

Rassurez-vous,, notre révolutionnaire écologiste a invité à son université d’été le ci-devant François Bayrou et elle a honoré de sa présence celles de l’UDF… et du MEDEF. Il ne s’agissait que d’une audace oratoire. Nous n’aurons pas à partager l’héritage des Sans-culotte avec la très girondine, très libérale et légèrement sioniste sur les bords Corinne Lepage. Pour lutter efficacement contre l’effet de serre dont nos débordements climatiques actuels sont très probablement la conséquence, il faudra plus qu’un replâtrage ministériel. Et même pour respecter les modestes objectifs de sa loi sur l’air, il faudrait plus que les dérisoires mesures décidées ou proposées par les différents plans de déplacements urbains imposés aux agglomérations françaises par ladite loi de 96. Comme la GR l’avait déclaré lors de l’enquête publique du PDU d’Ile-de-France en juillet 2000, « sans la gratuité des transport en commun, la loi sur l’air c’est du vent. »

Comme les années précédentes, la Gauche révolutionnaire s’associe à la « semaine pour le libre et égal accès à la mobilité » organisé du 16 au 22 septembre 03 par le Réseau pour l’abolition des transports payants (145 rue Amelot 75011 Paris , 06 68 44 01 50, gratuit@samizdat.net http://ratp@samizdat.net) avec notamment en Ile-de-France des débats et actions.

Dans un premier temps, exigeons là où elle n’existe pas déjà la gratuité pour les sans-ressources. Il est scandaleux qu’en région parisienne, par exemple, un RMIste (et à plus forte raison un jeune de moins de 25 ans qui n’a pas droit à cette aumône rocardienne) paye sa carte orange 2 fois plus cher qu’un cadre bénéficiant du remboursement à 50% ou qu’il encoure des poursuites pénales (jusqu’à 2 mois ferme) s’il est pincé plus de 10 fois dans l’année en infraction dans un train SNCF.

Pour des raisons sociales et écologiques, gratuité des transports en commun !

Par Jacques Capet