Le gouvernement n’en a pas fini de précariser la jeunesse

La situation des étudiants et des jeunes travailleurs étaient déjà difficile. De nombreux étudiants vivent en dessous du seuil de pauvreté et nombre de jeunes travailleurs n’ont que des CDD ou autres emplois précaires.

Article paru dans l’Egalité n°103

Le gouvernement avait décidé néanmoins cet été d’aggraver la situation des jeunes en diminuant l’allocation logement (ALS) pour les étudiants vivant en couple leur faisant perdre plus de 1000 euros par an et pour les jeunes travailleurs de moins de 25 ans (dont environ 48 % des étudiants ) qui devaient perdre environ 500 euros par an. L’âge plafond de 25 ans n’était pas anodin, les familles ont obligation de subvenir aux besoins de leurs enfants jusqu’à 25 ans. Cependant, craignant une mobilisation qui s’élargisse contre la loi de l’autonomie des facs, Raffarin et Ferry ont reculé momentanément.

Mais la précarisation d’une partie importante de la jeunesse continue toujours et les motifs de lutte ne manqueront pas en octobre. Le gouvernement supprime 5600 emplois de surveillants d’internat et d’externat. Il impose l’augmentation des frais d’inscription et la hausse du prix du ticket de restaurant universitaire. Les banques profitent de cette situation et multiplient les prêts bancaires. De nombreuses universités, localement, créent les bourses au mérite.

Les mesures sociales du gouvernement sont bien là, baisse de l’APA (aide aux personnes âgées) mais pas de panique : les salariés sont là pour travailler gratuitement un jour férié pour leur aînés. Baisse de l’ALS, mais les familles sont toujours là pour aider leurs bambins à s’autonomiser ! C’est ainsi que le gouvernement définit la solidarité.

Par Faustine Ottin