Échec du PS et de LR: une crise politique historique

L’élection présidentielle a été marquée par les échecs cuisants des deux « grands » partis, le PS et LR. Avec les 1,75 % du PS et 4,8 % de LR la question de la survie de ces partis est posée, et c’est certainement une nouvelle étape majeure dans la crise politique.

Crise politique de représentation de la bourgeoisie

Quand les commentateurs des médias parlent de « défiance vis-à-vis des institutions » et des politiques, ce qu’ils transcrivent, ce sont les inquiétudes de la bourgeoisie. Les élections leur ont donné raison : la majorité des électeurs n’en peut plus de la tambouille électorale et des politiques qui servent toujours les intérêts des mêmes (les riches et grands groupes d’actionnaires), comme le montre l’abstention croissante (même au 2e tour).
Par ailleurs, l’effondrement des partis traditionnels arrive dans un contexte où le meilleur représentant des riches, Macron, n’a pas réussi à construire un parti fort. LREM n’existe que pour servir les ambitions de Macron.


Encore plus répressif ?

Cette situation est porteuse de crises et de tensions importantes, car le Macron n’a qu’une base encore plus faible pour soutenir sa politique. Il risque donc d’être encore plus répressif, comme le laisse envisager la déclaration de Bruno Lemaire (ex-ministre de l’économie) sur la possibilité de faire passer en force l’attaque contre les retraites en utilisant le 49-3.
La tension créée par la politique de Macron lors de son premier quinquennat risque de devenir explosive et plus profonde qu’il n’y paraît pour le moment.
En s’appuyant sur des partis comme le PS et LR, la bourgeoisie et les capitalistes pèsent pour faire passer des politiques en leur faveur. Ils appuyaient tantôt le PS, tantôt la droite, en fonction de la situation économique et sociale. Mais avec des représentants aussi affaiblis, une période d’incertitudes s’ouvre. Ils vont essayer de sauver les meubles aux législatives en essayant de faire oublier leur bilan au pouvoir. Il faudra s’organiser et lutter pour imposer nous-mêmes un gouvernement des travailleur-ses et des politiques qui rompent réellement avec l’exploitation capitaliste.

Par Virginie Pregny