Dans les rues d’Iran : « À bas le dictateur ! »

Depuis l’assassinat de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022, tuée pour avoir mal mis son voile, les rues sont à feu et à sang et on compte un millier d’arrestations et plus de 300 morts. Le mouvement a notamment été impulsé par les jeunes femmes iraniennes, voyant en elle une icône de la liberté. À cette couche estudiantine se sont ajoutés d’autres profils socio-économiques et culturels tels que les travailleurs. Ainsi, on peut dénombrer quelques grèves dans le pays, notamment dans le domaine de la pétrochimie.

En ce début janvier, cinq hommes ont été mis en prison à vie pour avoir « incité à la grève ». Le gouvernement islamique condamne tout ce qui est contraire au régime et le parti communiste « Tudeh » ainsi que les syndicats de travailleurs y sont interdits. Tout cela rend complexe une grève générale de masse mais les Iraniens trouvent des moyens détournés pour s’opposer au régime en mettant des affiches aux fenêtres, en écrivant des slogans sur les murs et les billets de banque, en sortant la tête découverte dans les lieux publics pour les femmes.

Cela montre un point de non-retour probable pour le gouvernement et il est possible pour les femmes et les travailleurs d’obtenir des droits démocratiques, mais pas en maintenant un système politique criminel.

Aujourd’hui, on compte 70 % d’inflation, ce qui fragilise d’autant plus la situation économique des plus précaires, déjà fragiles depuis les années 2000. Les denrées alimentaires de première nécessité sont hors de prix. La seule solution est la grève générale des travailleurs et le renversement du régime islamique pour le remplacer par une démocratie véritablement socialiste.

Par Mira Dima, article paru dans l’Egalité n°214