Depuis des années, on observe une recrudescence du terrorisme d’extrême-droite : menaces de mort, attaques de militants, d’élus, fusillade du 23 décembre 2022, attaque à la bombe à Tours le 23 mai 2023… La majorité des fichés S sont en fait d’extrême-droite. Prenons l’exemple de Saint-Brévin-les-Pins : le 22 mars, la maison du maire Yannick Morez est incendiée, suite à un projet de construction d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile. Une marche de soutien est organisée, notamment par le PS, FI et EELV.
Dans les médias, on assiste à un étrange déplacement du discours : l’État crie à l’affaiblissement de l’État, les élus locaux au manque de décentralisation… Rares sont ceux qui adressent les causes du problème (la montée de la pauvreté, les politiques racistes des gouvernements successifs) et encore plus rares ceux qui évoquent la seule vraie solution : le socialisme.
Le mouvement ouvrier – les syndicats, les partis qui défendent les travailleurs – est l’adversaire historique et permanent de l’extrême-droite, y compris sa fraction ultraréactionnaire et terroriste. La réponse des syndicats, pourtant premières victimes des fachos, a été très faible : la CFDT « condamne sans réserve », sans aller plus loin qu’une déclaration de principes. En cas d’attaque de fachos, chacun peut appeler à la mobilisation la plus large possible des syndicats et partis politiques de gauche. Cela permettra à la fois de prendre en main sa défense et d’offrir une voie alternative, plus efficace, aux « fronts républicains » dont on nous a rebattu les oreilles aux dernières élections. Ceux-ci, en effet, sont montés par des partis pro-capitalistes, dont les politiques racistes, de destruction des services publics, qui appauvrissent la population, favorisent la montée de l’extrême-droite.
Cette lutte vitale est liée à celle contre le capitalisme. Pour mettre fin à la cause profonde du terrorisme et de la violence, il faut le renverser : on ne saurait battre l’extrême-droite sans construire le socialisme.
Par Connor, article paru dans l’Égalité n° 217