L’extrême droite dans les manifs anti-pass, un danger et un ennemi

L’annonce et l’application quasi-immédiate du pass sanitaire ont fait sortir dans la rue des milliers de gens tous les samedis de l’été. Les manifestations sont très hétérogènes, en termes de générations, de classes sociales et d’orientations politiques.

Malgré des semaines de mobilisation, le mouvement ne parvient pas à clarifier ses revendications au-delà de l’abandon du pass. Le slogan « liberté » à lui seul laisse la porte ouverte à un individualisme exacerbé et aux théories d’extrême droite.

Alors que dans le mouvement des gilets jaunes les notions d’égalité et de justice sociale ont rapidement pris le dessus, mettant à mal l’extrême droite, ici, cette dernière trouve jusqu’alors un espace gigantesque. Elle se nourrit de la colère et de la méfiance envers la politique de Macron sans jamais développer de solution, puisque s’ils étaient au pouvoir ils mèneraient grosso modo la même politique (avec plus de haine et de racisme).

Plutôt que d’apporter des perspectives pour le mouvement, non seulement l’extrême droite entretient la confusion politique et nourrit les théories complotistes mais en plus ils menacent, voire attaquent physiquement, les militants de gauche. Ce sont de véritables ennemis de la lutte de classe qui s’opposent à ce que les travailleurs et la jeunesse s’organisent démocratiquement pour défendre leur avenir. Nous ne pouvons pas les laisser faire !

À nous de lutter pour clarifier nos revendications et faire avancer la compréhension que cette politique n’est que le reflet du capitalisme où les profits priment sur les besoins, et contre la violence (y compris racisme, sexisme…) dans notre propre classe pour faire reculer l’extrême droite.

Par Rachel, article paru dans l’Egalité n°206