Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : la lutte continue

thumbnail_2016-10-08-12-54-57Le 8 octobre dernier, une nouvelle manifestation sur le site de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la ZAD, a rassemblé 40 000 personnes selon les organisateurs. C’était une marche avec des bâtons organisée en clin d’œil à la lutte formidable du Larzac en 1980 qui a empêché l’installation d’un camp militaire. C’était l’occasion de rappeler une nouvelle fois, après 40 ans de rebondissement, l’opposition de dizaines de milliers de personnes à ce projet, pour la défense de l’environnement et contre l’inutilité économique de cet aéroport.

Un festival avec débats, concerts a été organisé ce jour-là et a permis de récolter des fonds pour la ZAD et contre la répression. Des hangars ont été construits pour stocker du matériel en prévision d’une expulsion et accueillir les soutiens, en plus de nombreuses barricades. De nombreuses forces comme l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes (ACIPA), continuent la lutte.

Des rumeurs d’expulsion avaient été lancées mais l’État ne se décide toujours pas. Pourtant, le gouvernement martèle, pour affirmer l’autorité de l’État, que la construction se fera en prenant le prétexte démocratique du référendum – qui a vu une abstention massive et de la désinformation… alors qu’il passe la loi « Travail » au 49-3. Mais les calculs politiques sont là. D’une part, un échec ou une situation qui s’enlise avec l’hiver qui arrive ne serait pas bon pendant la période préélectorale des présidentielles, mais aussi en perspective d’alliances pour les législatives avec EELV, opposé au projet… cela devient compliqué.

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Même au sein du gouvernement, pendant que Valls fait des déclarations fin octobre pour dire que les zadistes doivent partir, la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a de nouveau exprimé ses doutes dimanche 23 octobre sur la mise en œuvre du projet, allant jusqu’à évoquer l’hypothèse d’un nouveau référendum.

Pour éviter l’expulsion et gagner définitivement les actions doivent continuer de la ZAD vers l’extérieur. Certains syndicats et notamment la CGT Vinci (et la CGT départementale en Loire-Atlantique) se sont prononcés contre l’aéroport. La CGT Vinci a d’ailleurs participé à la manifestation du 8 octobre dernier, ce qui est très positif. Ces liens avec le mouvement ouvrier doivent être renforcés, et il faut continuer les actions pour chercher plus de soutien dans la population et avec les syndicats pour battre Vinci et ses lobbys qui veulent faire leur loi contre les intérêts des populations, des travailleurs et de l’environnement.

Par Matthias