- La petite manœuvre de Hollande qui avait annoncé en février dernier un « référendum local » pour statuer sur l’aéroport de Notre Dame des Landes a donc eu lieu dimanche 26 juin. Sur 51% de votants, 55 % se sont exprimés pour le déplacement de l’aéroport actuellement à Nantes et sa construction sur le site de Notre Dame des Landes.Quelles sont désormais les perspectives pour cette lutte qui dure depuis cinq années ?
Une consultation faussée et sans fondement
La démarche a des airs démocratiques mais il n’en est rien. D’une part ce référendum local n’a aucune valeur juridique. D’autre part, il vient après un débat public en 2003, puis une enquête publique en 2006, il y a 10 ans. A cette époque déjà, les nombreux points négatifs avaient été mis en avant : destruction d’un site protégé, augmentation du trafic routier car le nouvel aéroport sera très éloigné de Nantes (20 km contre 5 pour l’actuel), gouffre financier… Malgré de nombreux avis défavorables, les autorités avaient persévéré dans la même voie.
Ce faux référendum n’est là que pour imposer un projet à des gens qui n’en veulent pas.
Hollande, Valls et Royal cherchent une nouvelle légitimité après plus de cinq ans de lutte mais rien n’est moins sûr. En effet, les disparités sont nombreuses et 34 communes sur 212, en majorité autour du site ont voté « non ».
A Notre-Dame-des-Landes même, 73,6 % des votants ont voté « non » ! De même que dans les communes alentours, comme à Grandchamps-des-Fontaines (66,57 %), Casson (63,53 %) ou Vigneux-de-Bretagne (69,42 %). Et à Nantes, dans la ville de Jean-Marc Ayrault, le soutien de poids à ce déplacement d’aéroport, le « oui » l’emporte de justesse avec seulement cent voix d’avance ! ceux qui ont voté « oui » sont donc loin de la zone concernée…
En réalité donc, on se retrouve dans une situation assez similaire à celle d’ il y a quelques mois. Les opposants ne désarment pas sur le plan juridique ni pour remobiliser plus largement, tant mieux !
La lutte continue !
Entre 50 et 60 000 personnes avaient manifesté le 27 février dernier contre ce grand projet inutile qui dévorerait des centaines de millions d’euros de fonds publics et des milliers d’hectares de nature pour le seul bénéfice de multinationales telles que Vinci. Adieu certaines espèces protégées que le gouvernement est déjà prêt à éradiquer par arrêté préfectoral… Peu importent les déclarations du (déjà lointain!) sommet de la COP21 sur la réduction des gaz à effet de serre et le CO2, il s’agit de continuer à faire des profits en polluant et en détruisant les espaces naturels. Les 9 et 10 juillet prochains, le grand rassemblement de l’été aura à nouveau lieu à Notre Dame des Landes. La mobilisation n’est pas près de s’arrêter ! Stoppons les grands projets inutiles du gouvernement et des multinationales !