Guadeloupe : vivre « sans risque Chlordécone» ?

Fin juin, le gouvernement a annoncé un plan pour vivre « sans risque Chlordécone » (insecticide cancérigène utilisé dans les bananeraies entre 1972 et 1993, 3 ans après l’interdiction en métropole)… l’État prendra en charge le surcoût lié au traitement de l’eau potable, « de façon exceptionnelle et dérogatoire » ! Concrètement ce sont les habitants qui vont payer, par les impôts. Et ils essaient de se faire passer pour de bons samaritains en plus !

Quant aux responsables, les propriétaires terriens (descendants de colons), ils ne seront pas inquiétés. Cette mesurette n’aura aucun effet, puisque le réseau de distribution et de traitement de l’eau est en complète décrépitude. Par ailleurs, il faudra plus que quelques promesses pour une réelle dépollution des sols ou encore le suivi médical renforcé de la population que cette pollution massive nécessite. En réalité, il n’y a qu’en expropriant ces parasites criminels de gros propriétaires que la population pourrait prendre le contrôle de son avenir.

Article paru dans l’Égalité n° 217