2020 et la catastrophe macronienne

Le tout début de l’année 2020 était marqué par la contestation de la casse du système de retraite. La crise sanitaire, suivie de la crise économique qui couvait depuis plusieurs mois, est venue percuter tout cela.

Gestion des pénuries et mensonges à répétition !

Après des années de politiques de destruction du système hospitalier pour livrer ce secteur au privé, ce à quoi Macron a amplement contribué, on a dû faire face à une succession de pénuries : de soignants, de lits, de matériel médical, de médicaments, de masques, et aujourd’hui de vaccins pour mener une campagne vaccinale d’ampleur. Sa gestion est laissée à une entreprise privée et des applis commerciales entraînant encore plus de désorganisation.
Nous devons combattre pour un plan massif de financement et d’embauches dans les services publics, en particulier la Santé et l’Éducation nationale. Mais aucune politique sanitaire répondant aux enjeux et aux besoins de la population ne pourra avoir lieu tant que le privé, qui cherche à faire des profits sur notre santé, existera. Il faut un monopole public de la Santé allant de la recherche pharmaceutique aux soins hospitaliers !
Malgré ses « experts », ce gouvernement est incapable de gérer une crise, chacune de ses décisions ajoutant au chaos ambiant. Ces 9 derniers mois de mensonge macronien permanent pour cacher la désespérante réalité : le capitalisme est un système incapable de faire face à la pandémie autrement qu’en imposant des confinements et des couvre-feux tout en maintenant au maximum l’activité économique au seul profit des principaux capitalistes.
Ils ont clairement mis en évidence une chose : notre vie personnelle, nos relations sociales et nos loisirs peuvent être sacrifiés, car pour eux et les patrons, nous ne sommes que des agents de production pour les fortunes colossales pour la bande de parasites d’ultra-riches, qui se sont d’ailleurs encore enrichis même durant cette crise !

« Quoi qu’il en coûte »

Macron a mis sur la table des centaines de milliards d’euros pour les entreprises. Mais les grands groupes comme Auchan, et d’autres du CAC40, se sont empressés d’en profiter pour augmenter les dividendes des actionnaires et annoncer des milliers de licenciements. Pour eux, Macron a été capable d’abandonner immédiatement ses dogmes libéraux.
Mais il n’a pas abandonné ceux défendant les politiques d’austérité concernant les services publics et les coupes budgétaires pour les budgets sociaux ; au même moment où avait lieu la mascarade du « Grenelle de la Santé », les annonces de fermetures de lits, de services voire d’hôpitaux, reprenaient de plus belle.
Quoi qu’il en soit, tout ce « pognon de dingue » ne va essentiellement pas servir aux travailleurs/euses, aux chômeurs, aux retraités, aux étudiants, aux plus exclus. La pauvreté explose, même chez celles et ceux qui ont un boulot. Les étudiants sont de plus en plus précarisés.
Clairement, à terme, ça sera encore à la classe ouvrière de payer la note du « quoi qu’il coûte » macronien.

Un monde d’après comme celui d’avant… en pire ?

Il n’est pas étonnant qu’au même moment où les capitalistes et le patronat reçoivent des cadeaux par milliards, que les tensions de classe dans la société s’exacerbent et que la contestation couve et cherche des voies pour s’exprimer, le gouvernement cherche à nous réprimer. Le capitalisme pue la mort, la corruption et la décadence. Nous devons nous organiser et lutter ensemble, car nous n’avons rien à attendre des capitalistes et de Macron !

Par Yann Venier