C’est par nos luttes que nous battrons Sarkozy !

La campagne électorale lancée depuis quelques mois, chaque candidat y va de ses promesses et déclarations appelant à un changement de politique. Sarkozy est le premier à prôner une rupture de politique (n’est-il pas ministre depuis 2002 ?). Quant à Royal (ancienne membre du gouvernement Jospin) elle essaie de présenter un profil « proche du peuple » et de ses revendications.

Article paru dans l’Egalité n°123

Mais, nous sommes nombreux à ne pas être dupes de ces gesticulations médiatiques, comme le montrent les luttes de la fin 2006 et de ce début d’année. De la défense des SDF pour un logement décent pour tous aux luttes contre les licenciements et les fermetures d’usine, des luttes pour des augmentations de salaire aux refus des cadences infernales imposées par le patronat pour augmenter ses profits, ce sont les conséquences directes du système capitaliste qui sont en cause.

Mais, aucun des programmes électoraux, du PS à l’extrême droite, ne propose de réels moyens pour permettre à chacun de vivre dans des conditions décentes. Malora, Lipton, Schindler, Dim, Arena, Tatie, SNCF, EDF, Poste, Education nationale… la liste des entreprises et services publics en lutte fin 2006 est longue, et promet de s’allonger.

Une journée de manifestation nationale est prévue dans l’Education nationale en janvier, et à la SNCF une journée de grève est prévue en février… sans compter les luttes de petites ou moyennes entreprises qui se poursuivent sous des formes diverses. Les travailleurs montrent qu’ils ne se laissent pas endormir par les discours démagogiques de Sarkozy, ni les promesses électorales des autres candidats.

Pour une journée nationale de grève contre les politiques libérales !

La nécessité et la volonté de lutter sont là, car cela fait longtemps que nous avons compris qu’il n’y a que par la lutte que les revendications peuvent être satisfaites. Le problème réside encore dans le fait que les luttes sont souvent éparpillées et rarement relayées par les directions syndicales. Il est vital que les luttes qui se développent convergent vers une journée nationale de grève contre la politique du gouvernement actuel, et comme avertissement au prochain gouvernement que nous n’acceptons pas ces politiques dictées par la loi du profit. Une telle mobilisation est nécessaire à un moment où la situation économique de la France, pousse les capitalistes à intensifier les attaques : privatisation des services publics, augmentation du temps de travail, gel voire baisse des salaires… Quel que soit le gouvernement élu, il devra respecter les lois du système, ce sont alors nos luttes qui seront nos seules armes.

Le moment des élections est aussi un moment où nous pouvons exercer une pression importante sur les partis et le patronat pour faire avancer nos revendications et faire reculer les capitalistes. Pour unifier nos luttes, nous devons tout d’abord compter sur nos propres forces et sur les syndicalistes combatifs sur nos lieux de travail. Pour organiser des AG et des heures d’information syndicale, pour échanger les informations sur les secteurs d’une même ville ou d’une même région, prendre contact avec les autres entreprises ou secteurs et faire pression sur les directions syndicales pour qu’elles organisent les mobilisations et luttes nécessaires.

Par Virginie Prégny